Sabadel (-Lauzès)

Introduction
Quelques noms de curés
  La Capelette  
La seigneurie
Communauté
 

Introduction
En l'archiprêtré de Cahors, jadis annexé à Lauzès ou réciproquement, puis les deux églises furent séparées. Elles étaient à collation épiscopale et le curé en avait la dîme. L'église de Sabadel avait Saint Jean-Baptiste pour patron titulaire.
 
Quelques noms de curés
En 1264, Guillaume Bernard de Narcis, chapelain du cardinal A. de Saint-Praxide, ayant le prieuré de Maleville au diocèse de Rodez, est prieur de Sabadel et chapelain de la cathédrale de Cahors. La bulle qui lui fait donner ce dernier titre parle de «ses bonnes moeurs et de la noblesse de sa famille».
En 1304 et suiv., Guillaume de Grétrila. En 1304, témoin dans un hommage à l'évêque de Cahors. En 1330, à la fois recteur de Sabadel et prieur de Saint-Hilaire de Valmayre, procureur du commandeur de Cras.
1334. Bertrand de Crégols, recteur de Sabadel et de ses annexes (Lauzès et la Capelette), reçoit dispense pour retarder les deux derniers ordres sacrés. Il devait donc faire faire le service par des vicaires.
Il permute en 1347 avec Guillaume de Crégols qui a l'archidiaconé de Vauga et quelques églises du diocèse de Coïmbre. Guillaume abandonne Sabadel pour une église au diocèse d'Evora. Le comte de Comminges demande Sabadel pour son familier et conseiller Robert de Ginouillac, bachelier ès lois, Chanoine de Saint-Germain l'Auxerrois (Paris) et de Verdun (1350). Il laissa Sabadel en 1352. Le 26 janvier 1352, cette paroisse est conférée à Pierre Bermond, recteur de Campagnac (Rodez) ; le 22 juin 1354, il permute avec Hugues Lavergne, prêtre du diocèse de Limoges.
En 1360, c'est Guillaume de Castel (ou Chastre) qui permute Sabadel contre l'église St-Saturnin (diocèse d'Avignon) avec Bertrand Rostang.
En 1492, Sabadel et Lauzès, résignés par Imbert Rodilhon, prieur de Montfaucon, sont donnés à son neveu Charles Sauge ; il reçoit pension de 50 ducats d'or payables en deux termes.
Le prieuré de la Capelette passa ensuite à Arnaud de Sau (?) qui résigne en 1503, et fut donné à Raymond Bach mais Sabadel désuni de Lauzès (1513) passe à Jean Sauge, autre neveu de Rodilhon. Celui-ci, très jeune, beaucoup trop, résigne à son tour et a pour successeur Pierre Delpech (1516) dans Sabadel et dans Lauzès, en concurrence avec Jean Bergaud, auquel Delpech cède la moitié des revenus ; en 1518, c'est Bertrand Séguier qui le remplace et qui paie à Jean Sauge la moitié des fruits.
Vers 1537, la mort de Jean de Revetre fait donner la paroisse à Me Antoine Rabanel.
1714. Jean-François Clausels, ayant une chapellenie à Vic, près Capdenac, d'où il est originaire.
1734, Antoine Besse. 1756, Jean-Pierre Tailhade. 1767, Antoine-Pierre Rolland, qui a aussi Lacapelle-Balaguier.
1771, Louis Pégourié.
 
La Capelette
Hameau de la commune. Il y avait là jadis une chapelle dédiée à Saint Médard, dont le prieuré était partagé entre l'abbé et l'infirmier de Marcilhac, puis fut uni complètement à l'infirmerie - 1503.
Il était joui en 1588 par M. de Cabrerets, huguenot, qui l'avait usurpé.
Ce nom ne se trouve dans aucun pouillé, pas même dans celui de Dumas. Il doit être compris dans «les annexes» de Sabadel au même titre que Lauzès.
En 1503, résigné par Arnaud de Sau (?) il est conféré à Raymond Bach.
Un compte de 1482 porte que les habitants doivent par an «pour la chapelle de S. Miart» 3 paires de gélines et 3 livres de cire pour le chapelain.
 
La seigneurie
Une famille de Sabadel.
1301, Gailhard de S., donzel
1348, Bernard de S., donzel
Témoins dans des actes à ces dates.
Les de Barasc. En 1310-1311, Raymond de Béduer, fils d'Arnaud III seigneur de Béduer, est dit seigneur de Sabadel et obtient la moitié de Montbrun.
Les du Bouyssou. 1354. Plainte de Déodat du Bouyssou, chevalier seigneur de Labastide, Sabadel, Ornhac, Lauzès, Blars, Saint-Martin de Vers contre Arnaud de Barasc, damoiseau, seigneur de Béduer. Il raconte qu'il a hérité de son oncle, Raymond du Bouyssou le lieu de Labastide. Il y habitait lorsque, en 1349, Arnaud de Barasc et ses complices s'en emparèrent et le firent prisonnier. Relâché et remis en possession de la Bastide par arrêt du Parlement, il fut de nouveau pris par Huet et Pierre de Béduer, dit bastard d'Arnaud, du conseil et commandement dudit Arnaud de Barasc. Il les cita devant le Parlement et il fut réglé qu'il serait remis en possession de ses biens, ce qui fut fait. Mais ils ne purent s'entendre sur les meubles qui se trouvaient dans les divers châteaux. l'affaire fut portée devant le Parlement. Pendant ce temps, la veille de la purification 1353 (v. st.) vers minuit, Hugues et Pierre, bâtards de Béduer, Armanhac, Guillot le chambrier, familiers d'Arnaud et quelques autres vinrent à Labastide, s'introduisirent dans la grosse tour du lieu, aidés par Sr Fèvre, familier du seigneur, commis à la garde du château, saisirent Déodat du Bouyssou dans son lit, le garrotèrent avec des cordes billamées et le tinrent prisonnier jusqu'au mois d'août.
Le fils dudit chevalier se rendit auprès du roi, obtint les lettres pour faire remettre son père en liberté et lui faire restituer ce qui avait été pris. Mais le sénéchal ne put les faire exécuter à cause de la prépotence d'Arnaud de Barasc. Des amis du chevalier allèrent le trouver au siège de Saint-Antonin. Un accord fut fait portant que Labastide serait remise entre les mains de Marquès du Bouyssou et de Jean de Gourdon qui la tiendraient au nom de Dorde. Il fut alors délivré.
Toute cette affaire provoqua de nombreuses enquêtes. Les coupables furent cités devant le Parlement par le sergent d'armes Arnaud de Saint-Geniès mais ils firent défaut. Ordre fut donné de les arrêter. l'affaire en était là lorsqu'eut lieu l'accord susdit (février 1354).
En 1362, Dorde du B. hommage à Guillaume de Thémines pour Sabadel, Ornhac, Lauzès (Annulé par le sénéchal du roi d'Angleterre, en 1364, comme dû à ce roi).
Sabadel passa ensuite aux Pélegri du Vigan.
En mai 1450, par échange, aux Hébrard de St Sulpice, et à leurs successeurs, les de Crussol d'Uzès.
Un mémoire pour Raymond d'Hébrard, 1482, donne les détails suivants :
Toute la justice, seigneurie et juridiction du lieu et des appartenances, appartiennent à M. de S. Sulpice, pleinement et tout exercice et usage de justice, sans nulle contradiction.
La rente du lieu est de 55 setiers de froment et 55 avoine, mes. de Figeac, de 15 liv. t. argent payables à Noël et 15 payables à S. Jean, 4 chevreaux à Pâques. Chaque habitant doit par an une livre de cire, une paire de gélines et 2 manoeuvres.
A cette date, il n'y avait encore que 30 habitants.
Les hommes de Sabadel sont taillables à faire le guet, en temps nécessaire, au cinq cas ou pour chaque cas à 10 livres. M. de Saint-Sulpice a dans le fort de Sabadel maison et patus pour en bâtir d'autres ; les fossés du lieu lui appartiennent.
Il a un pré, un jardin, et une chènevière.
Au terroir de la Rivière basse un grand pré où se trouve une grange pour mettre son foin.
Il a une vigne et de quoi en faire une autre autre vigne acquise de la Finou ou des héritiers de Jean Tréban.
Autre jardin, autre chènevière.
Garennes, étangs «apoyssonnés» et autres étangs non encore apoyssonnés - «serves» de poissons.
De quoi faire un colombier.
L'exploitation des herbages pour 60 bêtes et de l'abreuvoir pour les bestiaux des habitants d'Artis.
Droit d'acapte (X sols) à payer dans les quarante jours.
Jehan et Raymond Segualar, frères, doivent par an pour deux moulins ou moulinars, un sétier de froment mesure de Cahors et deux chapons.
Pour un autre petit moulin, ils doivent 4 quartons de froment, mesure de Figeac et 2 chapons.
(Archives de Saint-Sulpice)
Les dames d'Espagnac ont des rentes dans Sabadel. 1476.
Note : L'église de Sabadel mentionnée dans le testament de Raymond, comte de Rouergue, 961, comme donnée à l'Eglise de Cahors - passa ensuite à Marcilhac.
 
Communauté
De la subdélégation et élection de Cahors. Tailles en 1789 : 1444 livres - Charges locales : 84.
Juin 1476 : Arn. de Longpech et Raymond de Ségualar senior, habitants de Sabadel, jurats syndics de la communauté, Jean Ségualar, Guillaume Delfau, Pierre Malinat, Guillaume del Bos, Jean Ségualar junior, Ant. Lagnat [ou Laguat], Guillaume Bossac, Jean del Pont junior, Barthélémy Lobola, Jean Teysseyre, Guillaume Issaly, habitants du lieu, formant la majeure et la plus saine partie de la population, acceptent de payer aux religieuses d'Espanhac ce qu'ils payaient au seigneur de Saint-Sulpice pour une valeur de 18 livres 6 sols, moitié à Noël, moitié à S-Jean et se reconnaissent pour cela tenanciers du monastère.
   

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