Introduction |
Quelques curés ou prieurs |
Saint-Martin de Caumont |
Seigneurs |
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Introduction |
| Ce Lentilhac (Lentuli-acum) pourrait bien être
le «Lentiniacum» que Saint-Didier, évêque d'Auxerre donnait à son abbaye de
Saint-Amant de Coronzac. Il est dans la région, et le nom est à peine déformé. Le lieu
fut habité dès la plus haute antiquité, ainsi que le démontre le dolmen signalé par
Delpon, dans sa Statistique, tome I, p. 391. |
| L'église de Lentilhac était dédiée à Saint-Pierre.
Avec son annexe de Caumont, elle faisait partie de l'archiprêtré de Figeac ; au XVIIè
siècle elle fut chef-lieu de congrégation foraine. Aujourd'hui Lentilhac est du canton
de Lauzès. |
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Quelques curés ou prieurs |
| En 1348, la cure appartenait à Bernard de Rodes, de
Cahors, le futur archevêque de Naples ; l'année suivante, il était fait archiprêtre de
Saint-André et la cure était conférée à Raymond de la Camine, clerc du diocèse
d'Agen, dont un parent, peut-être un neveu, était alors nonce du pape en Hongrie et en
Pologne, appelé Arnaud de la Camine. |
| Il résignait en sa faveur le 1er février 1350. Le nonce
avait déjà l'écolâtrerie de l'église de Cracovie et divers canonicats en Pologne.
Arnaud était encore nonce et recteur de Lentilhac en 1361, où il obtenait la
réhabilitation de son cousin germain Raymond qui avait eu bénéfice sans se faire
ordonner prêtre. |
| En 1529, Annet de Castelpers avait la paroisse ou prieuré
de Saint-Pierre de Lentilhac. Il résignait et avait pour successeur Jean de Lagarde,
ancien religieux de Moissac, chanoine de Montauban. En 1531, Antoine de Lagarde avait la
même église par résignation de Jean. Il obtenait de garder l'église de Lunegarde avec
son annexe de Reilhac et la chapellenie de Vayrols en l'église de Toulouse. Antoine eut
pour successeur Barthélémy Chassaing qui résignait en 1540. Léonard de Cosnac obtenait
l'église de Lentilhac, le 11 août. Il la résignait à son tour en 1559 ; elle fut
donnée à Pierre Raoul à qui la disputèrent Antoine Destruels, Jean Griffoul et Martial
Ferriol. Elle restait à ce dernier en juin 1562. |
| Les noms suivants sont inscrits sur une plaque de marbre
dans l'église de Lentilhac, d'après les registres paroissiaux : Calvet : 1662-1687 -
Calvet : 1693-1727 - Cancé : 1730-1747 (1742 ?) - Félix Benech : 1748 (alias 1742), mort
en 1759 - Pradines vers 1772 et 1775 - Jean-Pierre Hébray, vicaire de Villesèque, 18
juillet 1781, qui permute en 1785 avec Antoine Jean-Jacques Sirieys, curé de Milhac de
Bouriane, et le 26 janvier 1786, Sirieys permute avec Charles-Jos. Silvestre, curé
d'Assier, qui refusa le serment constitutionnel et, déporté, alla mourir à Bordeaux,
dans l'hôpital Saint-André en 1794. |
| Il fut remplacé par Antoine Moussié, prêtre
constitutionnel, nommé par le corps électoral de Cahors le 21 mai 1791. De 1801 (du
Concordat), à 1923, il n'y a eu à Lentilhac que quatre curés Bessières : 1801-1819 ;
Hébrard : 1825-1858 ; Moles: 1858-1893 ; Cros, de 1893 à 1923. |
| L'église est du XVè siècle, elle a été mal réparée. |
| A côté du bourg un hameau dit Le Prieur, dont le nom
doit rappeler l'ancien presbytère. |
| En 1630, la dîme rapportait au curé 80 charges de blé
et 110 charges de vin. |
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Saint-Martin de Caumont |
| Saint-Martin de Caumont (ou Calmont) est mentionné comme
annexe de Lentilhac dans divers documents. En 1528, on trouve deux recteurs de cette
paroisse Pierre Laumon succède à Guillaume Laumon résignant, mais en 1531 la bulle
d'Antoine de Lagarde l'indique comme annexe. |
| Le pouillé Dumas dit : «Il y avait dans cette paroisse
de Lentilhac, au lieu dit de Caumon une église de Caumon, aujourd'hui ruinée et
complètement détruite». |
| L'emplacement de cette église est proche le village de
Dantonet où se trouvent des ruines de chapelle, il y a encore un endroit appelé : aux
Caumont. Le pouillé Alliot mentionne le prieuré de Caumont ainsi que le prieuré de
Lentilhac. La tradition mentionne à Dantonet un ancien cimetière. |
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Seigneurs |
| Le patron collateur était l'évêque de Cahors, seigneur
suzerain. |
| En 1243, Fortanier de Gourdon, hommageant au comte de
Toulouse, dénombre Lentilhac parmi ses possessions. En 1286, Lentilhac est encore à un
autre Fortanier de Gourdon, petit-fils du précédent. |
| En 1299, on trouve Pierre Bonafous, damoiseau, seigneur de
Lentilhac, témoin dans l'acte de vente de Labastide à Jacques de Jean. En 1326-7,
reconnaissance à Guillaume Bonafous pour le terroir de Campradou. En 1344, noble Arnaud
de Pélegri, seigneur de Lentilhac, confirme la charte de privilèges donnée aux
habitants par Pierre Bonafous. Ce doit être une date fausse pour 1444. En effet, on
trouve encore, en 1360, noble de Guillaume Bonafous qui fait un accord avec Déodat du
Bouyssou, seigneur de Sabadel, au sujet de certaines rentes
que le premier cède au second (Bert. de Rupes, notaire). Le village de Saumart, en la
juridiction de Lentilhac est hommagé en 1364 au Duc de Guyenne, le Prince Noir par
Déodat du Bouyssou. |
| 1445 - 27 octobre. Bail à fief par noble Arnaud de
Pélegri à trois tenanciers venus de la paroisse de Glanat, de tout le lieu et
appartenances de Lentilhac et des moulins. Cens : 12 setiers froment, 12 avoine, 12 écus
d'or, 12 paires de gélines, 48 livres de fromage, 10 sols d'acapte, autant
d'arrière-acapte, lods et ventes d'un denier pour sol. Le seigneur ne pourra pas demander
davantage à ceux qui viendront habiter le dit lieu, mais seulement le droit de chasse
(Jean Carlat, notaire). |
| En 1449, reconnaissance générale faite au juge de
Lentilhac représentant Arnaud de Pélegri. |
| 19 mai 1450. Echange, d'après sentence arbitrale, entre
Arnaud de Pélegri, seigneur de Lentilhac et de Caumont, et Flotard d'Hébrard, seigneur
de Saint-Sulpice, qui a quelque chose dans Lentilhac. Le premier cède tout ce qu'il a
dans Lentilhac et Caumont et dans les paroisses environnantes. Le second les cens et
rentes qu'il possède dans la juridiction de Saint-Antonin en Rouergue. Le 28 mai, prise
de possession de Lentilhac par Flotard d'Hébrard et prestation de serment des habitants. |
| Le 6 décembre 1470, transaction entre le fils dudit
seigneur et les habitants qui prétendaient que dans l'inféodation n'étaient pas compris
la terre de Caumont et le four, tandis que Raymond d'Hébrard se disait lésé de la
moitié de la juste valeur du bail. On décide que Lentilhac et Caumont allant ensemble,
le cens sera de 40 setiers froment, 40 setiers avoine et 20 écus. Les habitants pourront
avoir un ou plusieurs fours, en payant 4 chevreaux par an ; chaque chef de famille donnera
1 livre de cire, 2 gélines et 2 manoeuvres. Le seigneur pourra avoir garenne et
colombier, placés de façon à ne pas porter dommage aux tenanciers - chaque chef-feu
devra 10 sols d'acapte ou d'arrière acapte suivant l'occasion. |
| La tour et les maisons formant l'ancien château
appartiendront au seigneur. Les habitants sont dispensés des 48 livres de fromage.
D'accord avec le seigneur, ils fortifieront le lieu si le seigneur ne les aide pas, il
donnera 10 écus d'or pour cela. Il pourront abreuver leur bétail au ruisseau du pré de Sabadel qui appartient au seigneur, pré que celui-ci devra clôturer, s'il
veut empêcher le dommage. |
| Les habitants succédant à d'autres devront faire
reconnaissance au seigneur. |
| Ils auront la liberté de s'assembler tous les ans à la
Toussaint pour traiter des affaires de la communauté élire deux prud'hommes pour jurats,
qui administreront pendant un an. Ces jurats prêteront serment entre les mains du
seigneur ou de son bailli. |
| Ils seront taillables aux cinq cas généraux (mariage
d'une fille du seigneur, nouvelle milice de l'aîné, voyage d'outre-mer, rançon, départ
pour la guerre du roi) et ce, jusqu'à la somme de 100 sols pour chaque cas. |
| Le seigneur confirme le bail de 1445 (Pierre de Bessac,
notaire). |
| 27 nov. 1477. Bail à fief de deux molinars sur le
ruisseau de Sabadel, en la juridiction de Caumont. |
| 1482. Etat de ce que possède Raymond d'H. à Lentillac et
de ses rentes. Il n'y avait à cette date que 22 habitants. |
| 1525. Louis d'Hébrard, seigneur de Lentilhac, Ornhac et Sabadel, donne lauzime pour
acquisition de partie d'un molinar. C'est le fils de Raymond (Flotard [?]). |
| 1526. Se sentant d'âge avancé, il cède à Antoine
d'Hébrard, son neveu, les places de Lentilhac, Sabadel
et Ornhac. Son neveu s'engage à l'entretenir de façon convenable , suivant
sa qualité, dans sa maison de Cajarc. |
| 1577. Plusieurs habitants de Lentillac sont retenus
prisonniers à Roc-Amadour. |
| Aux Hébrard succèdent les de Crussol. En 1630, ils
tiraient de Lentilhac 500 livres de revenus. |
| En 1641. Transaction entre Jacques de Crussol, marquis de
Saint-Sulpice et les habitants au sujet d'un terrain pour établir garenne et colombier.
Il y renonce et les habitants promettent de payer en plus 4 sétiers de froment et 4
d'avoine. |
| 1648. Nouvelle transaction au sujet des corvées. Les
habitants avaient refusé les deux manoeuvres et s'étaient révoltés. Ils paieront pour
chaque manoeuvre 5 sols ; soit 10 sols à Noël par chef-feu. |
| 1753. Transaction entre les habitants et Phil.-Emmanuel de
Crussol. |
| 1757. Reconnaissance des dits habitants. |
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