Introduction |
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La seigneurie |
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Le Cayre |
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Communauté |
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Saint-Sernin du Causse |
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La seigneurie |
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Le Cayre |
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Communauté |
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| Note : Saint-Cernin est appelé S.S. de Baneda
(!) dans un acte de 1490. |
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Introduction |
| La vraie orthographe est Saint-Sernin, du
latin Saturnius, Saturnin, Sernin ; l'orthographe par un C est moderne (pouillé
Longnon). |
| Cette paroisse était en l'archiprêtré de
Cahors et de collation épiscopale. Le pouillé du début du XIVè siècle met : Eglise de
Saint-Sernin à présentation de l'abbé de Marcilhac. Le seigneur évêque en est prieur
et la chapellenie est à sa collation. Cette dernière ligne est une note postérieure et
se rapporte à une époque où l'abbé de Marcilhac n'avait plus aucun droit sur le
prieuré ni sur la chapellenie de Saint-Sernin. |
| Recteur, 1303, mr Barthélémy d'après
l'inscription de la cloche. |
| Etait recteur en 1397, Guillaume de Pennejoul,
qui passe un acte avec un habitant de Marcoulès. Peut-être était-il originaire du
diocèse de Saint-Flour. 1484, sur résignation de Pons de Cardaillac, la cure est
conférée à Jean du Puy (l'Evêque). |
| En 1499, la paroisse avait pour recteur Pierre
de la Combe. |
| En 1510, la paroisse de Saint-Sernin del
Cauce, vacante par la mort d'Antoine Salingaud était donnée à Simon del Mont par le
cardinal légat ; confirmation par le pape. |
| En 1528, elle était donnée à Jean de (la)
Barthe. Il ne prit pas possession et fut remplacé par Jean Fréjeval qui résignait en
1547 ; Urbain Maria, clerc du diocèse d'Angers le remplaça. Après résignation
successive de Maria puis de Pierre Bonariste (du diocèse de Nantes, qui l'avait eue en
1554), elle fut conférée à Pierre Gueryt. |
| En 1639, le curé était Jacques Farganel. Mgr
Alain le suspendit, en cours de visite, pour incapacité et lui imposa un vicaire ; mais
Farganel le renvoya au bout de quelques mois et continua seul le service. En 1642, on lui
envoya Mr François Labarrière, qu'on dut lui imposer par force. Il luttait encore contre
l'évêque en 1644. 1652 : Jean Cassiau. |
| En 1673, Me Lagarde était vicaire forain de
la congrégation de Saint-Sauveur. |
| 1723. Jean-François Bouyssou, ancien vicaire
de Cahors. |
| 1756. Jean Jeauffreau, originaire d'Albas,
ancien curé de l'Abbaye |
| 1763. Joseph Laveyrie, ancien curé de
Reyrevigne (Souillac) |
| 1775. Jean-Louis Pradines, de Limogne,
permutait en 1783 avec Jean Tournemire, curé de Toirac. Il refusa le serment
constitutionnel, fut reclus, mourut le 21 ventôse an IV. |
| Jean Tournemire, lui, dut prêter le serment
car on le trouve, en 1797, au synode de M. Danglars. |
| Curés du XIXè siècle : Etienne Balayé,
mort en septembre 1832. Maurs, transféré à Corn en 1835. |
| Vicaires : 1746, Basile de Motha - 1768,
Etienne Delvert, de Martel. 176. François-Jean B. Joanni, du diocèse de Rodez. |
| Cloche de 1303. |
| Ecole (pouillé alphabétique) |
| Eglise rebâtie en 1846. Agrandie en 1870. |
| Chapelle Saint-Roch bâtie en 1842. |
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La
seigneurie |
| Aux Cardaillac, branche de Lacapelle-Marival. |
| Les Cardaillac avaient possession dans la
région. En 1269, Hugues de Cardaillac-Brengues (?) se plaignait au comte Alphonse de
Poitiers que les hommes de Déodat Barasc (seigneur de Sabadel et Lauzès) eussent
attaqué ses hommes de Saint-Sernin, blessé et même tué quelques uns d'entre eux. Le
sénéchal avait envoyé pour une enquête le sergent Berruyer, avec messire Gaubert de
Rampoux. Le seigneur demande qu'on lui fasse justice selon les conclusions de cette
enquête. |
| Le comte mande qu'on lui fasse droit en effet
si l'enquête a été bien conduite ; sinon qu'on fasse un supplément d'information et
qu'on exige les amendes des coupables. |
| En 1259, Perro de Belfort de Lesparre
hommageait au comte pour la villa de St Sernin (Vialoles et St Géry). Bertrand de la
Popie et ses frères pour ce qu'ils avaient dans la villa de St-Sernin (Hugues de
Cardaillac-Bioule pour partie de Saint-Cirq et la villa de Saint-Sernin). |
| Les principaux seigneurs sont bien ceux de
Cardaillac-Lacapelle. Voir le travail de M. Cadiergues sur Lacapelle-Merlival ; ces
seigneurs gardèrent Saint-Sernin jusqu'au XVIIIè siècle. |
| Hommage de Guibert de Cardaillac en 1469. 1503
Dénombrement par Astorg de Cardaillac - en ....... un autre par Thomas J.B. Gilbert de
Cardaillac, marquis de Lacapelle. |
| Seigneurie vendue aux Séguy de Pechrigal - 18
Sept 1725 hommage de messire Etienne de Séguy, seigneur de Pechrigal, Beaulieu,
Saint-Sernin, habitant au château de Pechrigal, paroisse de Saint-Clair. Il dénombre
terre et seigneurie de Saint-Sernin du Causse avec appartenances, toute justice, château,
patus, jardin, écurie, confrontant avec l'église et cimetière du lieu. 254 quartes et 3
quartons froment, 4 quartes seigle, 148 quartes, 2 quartons avoine, mesure de Cahors, 48 ;
10 sous argent, 2 manoeuvres et 3 poules pour chaque feu 7 sols 10 den de chef-feu - plus
terre de pech de boul, même juridiction en rappel d'actes des de Cardaillac. |
| Arrêt du 3 novembre 1645 ordonnant
l'emprisonnement de dame Isabeau de Pulvinel, dame de Lacapelle, des sieurs de Castre et
[illisible], la réintégration de Jean de Cardaillac, seigneur de St Maurice, tant de la
maison et château de St Sernin que des grains, denrées, meubles, argent, payés à la
délivrance desquels les détenteurs seront contraints par toutes voies et autres. |
| Les Lostanges de Saint-Alvère hommagent pour
rentes dans Saint-Sernin, 1717, 1724. De même M. de Gaulejac (de Puycalvel) 1525. |
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Le Cayre |
| Juridiction de Saint Sernin et par de
Soulomès aux Cardaillac. |
| En 1749, à messire Jean d'Héliot et dame
Jeanne Rose de Vidal de la Pise. |
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Communauté |
| M. Deloche admettait que S. Sernin du Causse
fut chef-lieu de vicairie au Xè siècle ; mais M. Lacabane démontre qu'il s'agit de
Saint-Sernin de Thézels. |
| Des coutumes auraient été données en 1290. |
| La peste à Saint Sernin en 1505 - Une partie
de la taille est remise. |
| Guerres de religion. Lettre de M. de Gaulejac
de Puycalvel. Tentative des Huguenots contre St Sernin - Mai 1586. |
| Deux communautés de l'élection de Cahors. |
| S. Sernin, payant en 1789, 7707 livres -
Charges locales : 134. Le Cayre ---- 1683. |
| Ces deux communautés formèrent, pendant la
Révolution, deux communes du canton de Cabrerets, aujourd'hui une seule commune du canton
de Lauzès. |
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Saint-Sernin
du Causse |
| Cette commune qui doit son nom au patron
titulaire de son église et son surnom à sa situation géographique a eu aussi autrefois
un autre surnom. Le testament d'Astorg de Cardaillac (1490), seigneur de La Capelle et de
Saint-Sernin l'appelle Saint-Sernin de Baneda (mot dont nous ne connaissons pas
l'origine). |
| Il y eut jadis une vicairie de Saint-Sernin,
mais il est bien difficile de savoir s'il s'agit comme le pense M. Deloche (Cartulaire de
Beaulieu) de Saint-Sernin du Causse ou, comme le veut Lacabane, de Saint-Sernin de
Thézels. Un certain Raynaldus cède, vers ........., à l'évêque Amblard et à la
cathédrale de Cahors, une vigne qu'il possède en la vicairie de Saint-Sernin sur quoi
s'appuyer pour l'identification, puisque les églises de S. Sernin de Thézels et de
Thézels appartiennent au chapitre de Cahors et que l'église de Saint-Sernin du Causse
appartient à l'évêque ? |
| D'ailleurs, c'est l'évêque de Cahors qui
avait donné au chapitre les églises de Thézels et de Saint-Sernin. Le fait qu'on a
trouvé des constructions importantes parmi les ruines de Saint-Sernin de Thézels n'est
pas suffisant pour faire de cette petite paroisse le chef-lieu d'une vicairie. |
| Saint-Sernin était en l'archiprêtré de
Cahors. Le prieuré en était uni, dit le pouillé Dumas, à la mense épiscopale et la
cure au vicairie perpétuelle était à la collation de l'évêque. |
| En 1303, Barthélémy, curé de Saint-Sernin?
Son nom était sur une cloche fondue en 1303. Mr Lacabane le rattache aux Cardaillac. |
| En 1449, Pierre de la Combe était recteur
avant 1484. Pons de Cardaillac, fils de Gisbert de Cardaillac-Lacapelle était à la fois
recteur de Saint-Sernin et de Soturac. Il résignait les deux paroisses et Jean Delpech le
remplaçait dans la cure de Saint-Sernin de Saint-Sernin (sic). Après Jean Delpech, vint
Antoine Salingaud qui mourut en 1510 et fut remplacé par Simon Delmont (de monte). Ici la
paroisse est appelée Sti Saturnini del Cauce. Plus tard, elle fut donnée à
Jean de la Barthe (1528) qui ne prit pas possession, ayant déjà une autre paroisse, puis
à Jean Fréjeval qui résigna (1547), et la même année, à [?] . |
| Urbain Maria, clerc du diocèse d'Angers. On
trouve dans une bulle de 1556, que la paroisse fut ensuite résignée par Robert Maria
(peut-être est-ce le même qu'Urbain), puis par Pierre Boavistuan (?) qui la garda un an
(1555) et enfin possédée par Pierre Gueryt (nov. 1556). |
| Au XVIIè siècle, nous trouvons que Jacques
Farganel était recteur de Saint-Sernin en 1639, au moment de la première tournée
pastorale d'Alain de Solminihac. L'évêque le trouvant incapable le suspendit pour un
temps de ses fonctions et lui imposa un vicaire jusqu'à ce qu'il se fût mis en état. Au
lieu de combler les lacunes de son instruction, Farganel renvoya le vicaire au bout de
quelques mois et fit appel au Parlement de Toulouse mais la paroisse resta quelque temps
privée de l'administration des sacrements. L'évêque envoya un autre vicaire, Me
François Labarrière, 1642. Il le refusa. On dut l'installer par force. L'affaire
n'était pas terminée en 1644. |
| En 1652, me Jean Cassin était recteur. |
| En 1673, me Lagarde était recteur de
Saint-Sernin et vicaire forain de la congrégation de Saint-Sauveur la Vallée dont
faisait partie sa paroisse. |
| En 1723, Jean-François Bouyssou, ancien
vicaire à Cahors ; en 1756, Jean Jeauffreau, originaire d'Albas, transféré de l'abbaye
; en 1763, Joseph Laveyrie, transféré de Reyrevigne près Souillac ; en 1775 Jean-Louis
Pradines, qui permutait, en 1783, avec le curé de Toirac, Jean Tournemire. M. Pradines
refusa le serment constitutionnel et mourut en réclusion le 21 ventôse an IV ; mais son
successeur Tournemire fut du nombre des constitutionnels, et on le trouve, en 1797, au
synode de Mgr Danglars. |
| Quelques noms de vicaires : La Barrière 1642;
Basile de Motha 1746, Etienne Delvert, 1768 ; François-J.B. Joanni, ........ ; Combres |
| Le pouillé alphabétique (XVIIIè siècle)
mentionne une école à St-Sernin. |
| Le dictionnaire des Communes du Lot mentionne
une paroisse Notre-Dame au Cayre. C'est une erreur. Même le Cayre de St-Martin Labouval
qui fut une communauté n'eut pas de paroisse. |
| Il y a une chapelle Saint-Roch, mais elle a
été bâtie en 1842. |
| L'église actuelle de Saint-Sernin ne remonte
qu'à 1846 ; elle a été agrandie en 1870. |
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La seigneurie |
| Nous ne savons pas avec certitude comment la
seigneurie de Saint-Sernin arriva à la branche de Cardaillac-Lacapelle. En tout cas, dès
1286, elle lui appartenait, ainsi qu'on peut voir dans l'acte d'assignation de rentes en
Quercy au roi d'Angleterre, où l'on trouve item le ressort dans la baronnie de Géraud de
Cardaillac, frère de Bertrand (celui-ci seigneur de Bioule, Vialoles, etc) où sont les villas
de Saint-Sernin et de Soulomès». Géraud de Cardaillac, le premier de la branche de La
capelle, avait probablement cette seigneurie de Dorde Barasc qui semble bien l'avoir
possédée au temps du comte Alphonse de Poitiers. On lit en effet, dans la correspondance
de ce prince, que Hugues de Cardaillac (qui avait la seigneurie de St Michel (près
Cours), de Fages et de Nougairols (près Soulomès)) se plaignait que les hommes de Dorde
de Barasc, à savoir les hommes de St Sernin (mais le seigneur direct devait être Perro
de Belfort qui, en 1259, hommage au comte de Poitiers pour partie de Saint-Cirq, pour
Vialoles et la villa de St Sernin. Le fonds Lacabane attribue cela à Hugues de
Cardaillac-Bioule, mais d'après une note, erronée, du fonds Gaignières (Le Trésor
des Chartes donne Perro de Belfort), faisaient des incursions sur ses terres et y
causaient du dommage. Le comte ordonna une enquête à son sénéchal. |
| Est-ce par mariage ou par achat que Géraud
1er avait acquis cette seigneurie de Saint-Sernin ? Nous n'avons pas trouvé de documents
pour nous renseigner. Nous constatons seulement qu'à partir de Géraud 1er, tous les
seigneurs de Lacapelle se disent en même temps seigneurs de Saint-Sernin, et que, au
moment où la terre de Cardaillac fut érigée en marquisat (1645) sur la demande du
seigneur de Lacapelle, Henri-Victor, le roi unit à la portion de baronnie que cette
branche possédait, les terres de Lacapelle, Labathude, Saint-Sernin, etc. |
| Cependant, les généalogies donnent le titre
spécial de seigneur de Saint-Sernin à Louis de Cardaillac, frère de François, et par
sa femme seigneur de Saint-Jory en Saintonge. Louis eut plusieurs enfants, dont Jean de
Cardaillac, père de Jacques-Claude, seigneur de Saint-Sernin, marié en 1694, qui ne
laissa qu'une fille, Charlotte-Geneviève de Cardaillac, qui tenta (1737) mais en vain, de
récupérer sur le maréchal de La Devèze, la seigneurie de Lacapelle. Elle mourut sans
alliance. |
| Nous ne savons pas qui fut son héritier
direct. |
| (Pouillé alphabétique) Vers 1770, le
seigneur de Saint-Sernin était M. de Perrigal (seigneur de Perrigal, près Gourdon). Mais
il y avait un autre seigneur. En 1775, Jean-Joseph Gabriel de Colomb, seigneur de Puyblanc
et coseigneur de Saint-Sernin du Causse passait un accord avec quelques habitants au sujet
d'un pré dans la rivière du Thoron (source du ruisseau de Vers ?)). |
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Le
Cayre |
| Partie dans la paroisse de Saint-Sernin et
partie dans la paroisse de Soulomès mais juridiction de S. Sernin (aujourd'hui commune de
Soulomès). Les d'Héliot en étaient seigneurs directs au ........ siècle. Mais il y a
un autre village du Cayre, sur les limites de Sénaillac, sans compter celui de
Saint-Martin Labouval, faisant une communauté avec La Toulzanie. |
| On trouve également, vers le même temps, que
François de Cardaillac, neveu de Louis, est dit seigneur baron de Saint-Sernin (et de
Clarières en Auvergne). Son fils Louis, dans son contrat de mariage (1679) avec Cécile
de Suzanne [?], est dit chevalier, seigneur et baron de St Cernin, Clarières et autres
lieux. De ce mariage, comme de celui de Jacques-Claude, il n'y eut qu'une fille qui mourut
célibataire. |
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Communauté |
| Il est probable que les seigneurs de Lacapelle
et de Saint-Sernin donnèrent à cette communauté les mêmes coutumes qu'à Lacapelle
(1290). l'inventaire du fonds Lacabane aux archives du Lot porte indication de coutumes
pour les communes de ..... St Sernin du causse, mais il n'y a pas où se trouvent ses
coutumes. |
| Le Dictionnaire des communes du Lot
porte deux communautés : St Sernin et le Cayre ; mais le Cayre (qui formait une
communauté avec La Toulzanie) est un village de la commune de Saint-Martin Labouval. Le
même dictionnaire y met à tort une paroisse. |
| Saint-Sernin était de l'élection et de la
Sénéchaussée de Cahors. Ses impositions pour 1781 étaient au total de 7707 livres, 16
sols, dont 3380,12 pour la taille ; 2396 pour le vingtième rural ; 1376 pour la
capitation roturière ; 124,10 pour le trop allivré ; 296,14 pour les chemins ; et 134
pour les charges locales. |
| La population, vers cette époque, était de
910 habitants (le pouillé alphabétique des paroisses met 700 communiants). |
| M. l'archiviste Fourastié a publié le cahier
des doléances de cette paroisse. Il y a un peu de dissertation et de déclamation dans ce
cahier, plein de généralités sur l'impôt, l'agriculture, les banqueroutes, la police,
l'éducation, l'administration de la justice, le contrôle, les douanes, les abbayes. A
propos des abbayes, le cahier propose de prendre «les revenus immenses de tant de riches
abbayes et bénéfices simples, de tant de maisons isolées de religieux» pour aider à
éteindre la dette de l'Etat, et augmenter les revenus des bénéfices-cures plus utiles
aux paroisses. |
| A la fin, il est question de séparer le
Quercy du Rouergue pour les Etats provinciaux. Quelques lignes seulement sur six grandes
pages sont consacrées à la «triste situation» de Saint-Sernin, communauté désolée
par la ravine et beaucoup trop imposée : «elle paie une telle quantité de censive que,
calcul fait de ce qu'elle paye au gros décimateur (l'évêque), au roi et aux différents
seigneurs, il ne reste que deux sols par jour à chaque individu pour subsister». |
| Il est probable que ce cahier est dû à la
faconde de M. Cambres, juge, qui a probablement rédigé le cahier d'Artis, très
semblable à celui-ci, Artis, commune dont il fut le député. |
| Sur les différentes époques de l'histoire
proprement dite de Saint-Sernin, nous ne savons rien. |
| Cette paroisse subit comme presque toutes
celles du Quercy les vicissitudes de la guerre de Cent ans. Notamment, il fut pris au
seigneur de la Capelle, Guillaume de Cardaillac, en 1369, pour le punir d'avoir adhéré
des premiers au roi de France. Les Anglais faisaient plus tard (1388) une nouvelle
tentative sur ce lieu que défendait seulement, semble-t-il, une tour et la maison forte
des seigneurs. |
| En 1505, il fut ravagé par la peste. A cette
occasion, on fit aux habitants remise d'une partie de la taille. |
| Vers 1524, l'évêque Aloys de Carreto ayant
résigné son évêché en faveur de son neveu Paul, une pension lui fut assignée, dont
partie sur la paroisse de St Sernin. |
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