Edmond Albe (1861-1926) - D'après un portrait photographique aux A.D. du Lot.
Edmond Albe
(1861-1926)
Les monographies
d'Edmond Albe

Quercy Historique

Cajarc
(2ème partie)

La seigneurie - L'Evêque
Autres seigneurs et familles seigneuriales
bullet_b.gif (912 octets) La seigneurie - L'Evêque

L'archiprêtré de Cajarc est à la collation épiscopale, comme tous les archiprêtrés ; et déjà, par ce fait, l'évêque est quelque peu seigneur de la ville, étant par ailleurs le gros décimateur de la paroisse et de ses annexes. D'après Lacoste, cette ville était une ancienne possession de l'église de Cahors, et elle lui fut confirmée par l'évêque Guillaume vers 1135. Nous n'avons pas de référence. Nous constatons seulement au siècle suivant que certains actes de propriété accomplis par l'évêque reçoivent l'approbation canonique du Chapitre et, d'autre part, que les seigneurs auxquels l'évêque de Cahors achète leurs droits sur Cajarc reconnaissent de lui tenir ces droits en fief. D'ailleurs rien ne prouve que ces droits fussent des droits sur la ville même (Souvent, en effet, il ne s'agit que de l'honor ou territoire dépendant de la ville et non de la ville. L'honor comprenait, en 1631, les annexes de Cadrieu et de Salvagnac, sans compter Gaillac, qui ne fut une paroisse annexe que plus tard.).

En 1243 (3 octobre), Géraud de Barasc, pour trouver de quoi payer les dettes contractées par son prédécesseur Guillaume à l'égard des usuriers lombards, vend à divers habitants cent quatre ayrals ou emplacements de maisons, à côté des remparts, pour donner plus d'extension et d'importance à la ville (ad augendam et augmentandam), et quarante-quatre autres ayrals pour y faire des jardins, le tout sur une condamine qui lui appartient (et à son église - condamina nostra), entre le chemin de la borie et la terre de la Calmette. Il retient sur chacun de ces ayrals 12 deniers de cens et autant d'acapte. Le prieur de la cathédrale et les chanoines du Chapitre reconnaissent que cette vente est utile à l'Eglise de Cahors et lui donnent l'approbation canonique. Evêque et Chapitre apposent leur sceau à l'acte. Un tel acte prouve que ce n'est pas, comme le pensait M. Combarieu parce que l'évêque Géraud appartenait à la famille de Barasc qu'il avait des droits sur Cajarc, car, dans ce cas, le Chapitre de Cahors n'aurait pas eu à s'occuper de cette vente. On voit également, en 1253, le même chapitre, approuver un arrentement que l'évêque Barthélémy a fait de sa condamine - (acte qui ne nous est pas parvenu) - avec l'assentiment et d'après la volonté des chanoines (de assensu et voluntale nostra).

L'évêque Géraud n'avait pas eu assez, avec cette vente de partie de sa condamine, et il emprunta de l'argent aux consuls, promettant de rendre les 50 livres qu'ils lui prêtèrent, lorsqu'il reviendrait de France, soit à Cahors, soit à Cajarc, mardi avant la mi-carême 1244 (v. st. 21 mars 1245). M. Combarieu pense qu'il avait promis de donner des franchises pour obtenir cette somme. Il n'est pas question de cela dans l'acte d'obligation - Il est vrai que c'est à Lacoste qu'il prétend emprunter cette clause. La référence est donnée sur le nom de cet auteur ; la chose ne se trouve pas dans le livre édité.

La promesse ne fut pas tenue, dit M. Combarieu, et il y eut un soulèvement contre l'évêque (1247). Rien ne prouve que ce fut à cause de cela. Il nous paraît qu'il y eut à Cajarc un mouvement analogue à celui que nous avons trouvé à Cahors et que nous trouverons à Cajarc. A Cahors et à Gourdon, il y eut lutte entre le parti bourgeois et le parti populaire ; c'est parmi les premiers que se prenaient toujours les consuls, et c'est ce parti, puissant par les richesses de son commerce, qui fit la guerre à l'évêque. A Cahors, Géraud de Barasc forma une ligue avec le parti populaire. La guerre civile éclata entre les deux partis, et le sang coula ; le pape et le roi durent s'en mêler. L'évêque, en 1248, dut excommunier les consuls et leurs conseillers. Un arbitrage eut lieu et l'accord fut rétabli.

A Cajarc, nous trouvons quelque chose d'analogue, avec moins de documents à l'appui. On voit qu'au mois de novembre 1247, l'évêque avait fait la paix avec le parti des consuls et des prud'hommes et qu'il voulait mettre la paix entre les deux factions qui désolaient la ville. Les consuls de 1247-48 demandèrent qu'il n'y eut plus dans Cajarc qu'un parti, la commune (lo comunal) ; ils décidèrent que si personne allait contre et refaisait un parti, il ne serait plus considéré comme un citoyen (vezi) ni regardé comme un homme loyal, mais comme parjure et comme traître. Un document du mois d'août 1248 nous montre que l'on ne tint pas compte de cette ordonnance. Les consuls de 1248-49 et plusieurs habitants - nous pensons qu'ils devaient appartenir au parti bourgeois, puisque ce sont des bourgeois que l'évêque exceptera de son pardon - recommencèrent la lutte. Ce ne pouvait pas être les gens du menu peuple qui contestaient à l'évêque certains droits de sa seigneurie. Ils furent probablement excommuniés comme leurs collègues de Cahors, ce qui les amena tout de suite à une soumission complète «se supposuissent omnimode voluntati». Géraud de Barasc ne voulut pas abuser de sa victoire. Il pardonna toutes les injures et toutes les violences commises contre son autorité à la condition que l'on reconnaîtrait ses droits et ceux de son Eglise et que l'on paierait une somme de 25000 sous caorsins. Les consuls et la communauté toute entière reconnurent les droits seigneuriaux de l'évêque et payèrent l'amende imposée. Furent exceptés du pardon (La punition ne dut pas être bien sévère, s'il y en eut quelqu'une , puisque nous retrouverons peu d'années après les deux frères Pierre et Hugues de Cajarc dans un conflit avec les consuls terminé par l'évêque Barthélémy.) : Pierre et Hugues de Cajarc, Hugues Vigier, H. Delmas, les deux frères de Pontaniers, Gér. Valette et Gme de Cajarc. Dans cet acte, il est question des ligues  qui avaient été faites «conjurationum inter se factarum». Un autre acte, de janvier 1249, montre la fin de ces luttes civiles. Les deux partis font la paix, en présence de l'archiprêtre Géraud, des consuls, du bayle de l'évêque. Les adversaires de la veille mangèrent ensemble et burent au même hanap.

Deux articles des coutumes devaient défendre de semblables ligues (art. XXII et XLII).

La même année, 1249, en juin, à la demande des consuls et des prud'hommes, Géraud de Barasc octroya aux habitants le droit d'avoir chaque année une foire à la Saint-Luc. La formule prouve que l'apaisement était complet, ce qui n'aurait pu être si, comme le croyait M. Combarieu, le soulèvement avait eu lieu parce que l'évêque avait refusé la charte des privilèges. Il semble, au contraire, que ces privilèges existaient déjà, puisque les consuls et l'évêque ont souvent des relations importantes.

Son successeur, Barthélémy de Roux, devait en avoir de meilleures. Il accorde la charte des coutumes (1256 - voir §3 : La Communauté) ; il est arbitre, en 1258, dans un conflit entre les consuls et deux seigneurs de Gaillac, les frères Hugues et Pierre de Cajarc ; en 1260, dans un autre différend avec Gme de Vidaillac ; en 1267, il ordonne une quête pour la réparation de la léproserie ; il a l'occasion, en 1262 et en 1268, de défendre ses sujets de Cajarc contre les officiers du comte de Poitiers.

Raymond de Cornil avait pour juge de sa temporalité Hugues de Brolio. Il confirma la charte de coutumes. Ce juge eut l'occasion d'en citer un article qui montre qu'il y avait un texte en roman (celui qu'a publié M. Combarieu est en latin). En 1290, l'évêque ordonne la réparation du pont de la peyre «pontem de peira» - tout le monde a traduit faussement le pont de pierre et on a vu là le pont sur le Lot qui fut commencé un peu plus tard. Le pont de la peyre était sur le ruisseau qui vient de la Caunhe. Il y avait de ce côté une des principales portes de la ville. Peut-être s'agit-il simplement du pont levis de la porte de Lapeyre, parce qu'on dit de faire «secundum alios pontes dictae villae».

Les archives de Cajarc renferment pour les premiers temps de l'épiscopat de Sicard de Montaigu (1294) un appel au pape ou à l'archevêque de Bourges, métropolitain, contre l'évêque et ses officiers qui n'observent pas les privilèges. Plus tard (1309), les consuls se plaindront de Raymond de Pauchel dont les officiers citent les gens de Cajarc pour des affaires qui relèvent des juges séculiers.

A cette date, les évêques de Cahors étaient devenus, par diverses acquisitions, possesseurs de toute la seigneurie même immédiate de la ville de Cajarc, en achetant aux seigneurs qui les possédaient les divers droits et revenus dont ceux-ci jouissaient et qu'ils reconnaissaient tenir en fief des évêques. Ainsi les Balaguier de Salvagnac et de Capdenac. Mais ces droits ne se rapportaient qu'à la viguerie ou exercice de la justice et non à la suzeraineté proprement dite. Les viguiers sont mentionnés dans la charte des coutumes (article VI - A la réquisition des consuls, les viguiers (ou à leur défaut le bayle épiscopal...)). Ils auraient pu gêner l'évêque. Voilà pourquoi celui-ci cherchait à acquérir toutes les parts de viguerie. Ces parts - nous le verrons également à Gourdon où les viguiers auront plus d'importance - pouvaient se transmettre mais d'ordinaire à des parents ou alliés.

«A Cajarc, dit Gaubert Pelphi dans son rapport à l'évêque Hugues Géraud, il y a plusieurs viguiers qui disent avoir le droit de justice mais ils doivent donner le tiers des revenus et émoluments d'icelle au seigneur suzerain ; il y a cependant longtemps qu'ils n'ont rien donné ; ils ont même plusieurs fois refusé de faire la reconnaissance et l'hommage et fait assez de fautes pour mériter de perdre ce qu'ils ont.»

Un certain Barthélémy Périer avait acheté une part de la viguerie, bien qu'il ne fût parent, ni par le sang ni par l'alliance. Cependant il avait vendu cette part à l'évêque (on a le contrat de vente), mais s'étant brouillé avec lui, il revendit «in odium episcopi» cette part à messire Yvern de Landigny qui l'acheta au nom du roi, 20 livres tournois ; et le roi la tient de fait et l'afferme chaque année ; mais le roi n'avait pas pu régulièrement l'acquérir. D'après M. Combarieu, le roi serait intervenu pour déclarer que la viguerie lui appartenait de droit et que l'acquisition faite par l'évêque, de Barthélémy Périer, était nulle. Le manuscrit que nous venons de citer, et qui est reproduit ici, nous fait connaître les seigneurs qui avaient quelque droit sur Cajarc et qui les vendirent aux évêques de Cahors: Simon, Bertrand et Gaillard de Cajarc qui reçurent respectivement de l'évêque Barthélémy, 8000, 7000 et 5000 sous, Guillaume de Balaguier et Hugues de Cardaillac qui reçurent de l'évêque Raymond de Cornil, le premier 200 le second 100 livres tournois (4000 et 2000 sous) ; Arnaud de Barasc et Bertrand de Balaguier, qui reçurent de l'évêque Raymond de Pauchel, en échange, le premier le repaire de Sainte-Neboule, le second les églises de Montsalès et Balaguier. Et voici, dit le rédacteur de ce mémoire, comment se partagent entre les viguiers les émoluments de 60 sous : un tiers est donné à l'évêque, un tiers au viguier qui exerce la justice, pour lui et les autres ; le reste (20 sous) est ainsi partagé : 5 sols à l'évêque, en raison de la part de Gme de Balaguier; 5 autres sols pour les parts qu'il a acquises de Bertrand de Balaguier, Arnaud de Barasc et Hugues de Cardaillac ; G. de Cajarc reçoit autres 5 sols ; R. Bermon 1 sol et 6 deniers ; Laurent de Cajarc 7 den. et 1 obole ; l'évêque encore 15 deniers à cause des parts acquises de Simon, Bertrand et Gaillard de Cajarc, plus trois deniers et une picte (un tiers de denier = obole) ; enfin Raymond d'Hébrard 3 deniers et une picte. Ainsi, au total, de tous les émoluments de la viguerie, l'évêque reçoit un peu plus de la moitié, puisque de 60 sols il touche 31 sols 7 deniers et un tiers.

Cela prouve que dans la juridiction de Cajarc - mais non pas dans la ville - les seigneurs voisins avaient des droits qui leur permettaient de se dire coseigneurs de Cajarc. Nous reviendrons à la fin de ce § sur ces personnages, mais il résulte bien de tout ce que nous venons de raconter, que la suzeraineté de l'évêque sur l'ensemble de la juridiction et sa seigneurie immédiate sur la ville sont très anciennes et datent bien, au contraire de ce que croyait M. Combarieu, mais comme le pensaient Dufour et Lacoste, d'une époque, sans doute inconnue mais sûrement antérieure à Géraud de Barasc.

Au moment de la vacance du siège amenée par la démission forcée de Raymond Pauchel, les officiers de Philippe le Bel mirent le séquestre sur la seigneurie de Cajarc : ils levèrent la main-mise, moyennant caution, à l'avènement d'Hugues Géraud. C'est, d'après une pièce des archives de Cajarc, le 3 mars 1310 (1311) et à la demande des consuls que le séquestre avait été mis, avec la sauvegarde royale, sur la juridiction.

Avec le successeur de Raymond, Hugues Géraud, il y eut de grosses difficultés. L'évêque, trop fameux depuis, vint faire son entrée solennelle à Cajarc le dimanche après la Toussaint de l'année 1315. Ce fut Barthélémy Périer, ce bourgeois que nous avons eu déjà occasion de nommer, qui présenta au nom des consuls les clefs des portes de la ville, suspendues à un bâton ; avant de venir, l'évêque avait voulu faire reconnaître ses droits absolus de suzerain, et son vicaire général, Pierre Fouquier, archiprêtre de Saint-Médard (Périgueux), ainsi que l'archiprêtre de Cajarc, Gaillard Julien, avaient porté (octobre 1314) une sentence en faveur de cette juridiction absolue, déclarant que l'évêque avait à lui seul toute la juridiction, haute, moyenne et basse : les viguiers en avaient encore pourtant quelque chose, et les consuls prétendaient aussi, en vertu des coutumes et de certaines acquisitions par eux faites, en avoir une partie. Ainsi, tout en présentant les clefs de la ville, Périer déclara-t-il qu'il ne reconnaissait pas pour cela comme valide la sentence des deux archiprêtres et ne prétendait pas donner un nouveau droit à l'évêque. Celui-ci, tout en faisant ses réserves, accepta d'ailleurs qu'on fît appel au sénéchal. Le procès eut lieu devant le sénéchal, aux assises de Villefranche du Rouergue. Les consuls prouvèrent par des faits qu'ils avaient des droits sérieux, mais le procès dura longtemps et l'évêque Hugues Géraud était mort, supplicié comme on sait, lorsque, en 1319, le sénéchal cassa la sentence des deux archiprêtres. Il avait voulu aussi obliger les consuls et les habitants à lui fournir des troupes pour aller, sous son enseigne, servir le roi de France, en la guerre de Flandre, à peine de perdre tout ce qu'ils tenaient de lui. Ils répondirent que la coutume était de n'aller à la guerre que par le commandement de sa majesté et non à la suite, sous les enseignes ni par ordre de l'évêque. Pour les punir, Hugues Géraud mit des soldats en garnison dans la ville. Nous verrons qu'ils n'étaient pas d'ailleurs très pressés de venir dans l'armée du roi, mais le roi savait tout de même se faire obéir.

Guillaume Labroue reconnut les privilèges des consuls (août 1319). Dès ce moment, on ne voit pas que les évêques de Cahors aient eu de mauvaises relations avec les consuls. Ils confirment les privilèges, ils font des visites assez fréquentes et sont toujours bien reçus. Notons cependant combien les consuls sont chatouilleux à l'égard des coutumes. En 1340, appel contre le juge épiscopal qui ne tient pas compte de ce qui est dit à l'égard des débiteurs mais l'évêque ne veut pas avoir d'affaires : ainsi, en 1344, il fait écrire par son juge, en résidence à Cahors, à son bayle à Cajarc, Jean Blanquet, de ne pas se mêler des choses qui ne sont pas de son ressort, sans en avoir reçu commandement express de Monseigneur sur requête des consuls. On lui paie chaque année une pension de 25 livres, sans doute seulement pour reconnaître sa suzeraineté, car la somme est bien minime. Son autorité est reconnue et c'est sur une lettre de Bertrand de Cardaillac que les consuls et habitants se soumettent aux Anglais en vertu du traité de Brétigny. Les choses ne se gâteront qu'au moment où les protestants seront devenus les maîtres de Cajarc et ensuite, quand ils essaieront de tirer profit de l'édit de Nantes (voir le paragraphe spécial à la 3è partie).

L'évêque fut amené à vendre la seigneurie de Cajarc, quand le pape et le roi se furent mis d'accord au sujet de l'aliénation du temporel des églises pour subvenir aux dépenses de la guerre contre les protestants. Et messire Jean Hébrard de Saint-Sulpice, qui était déjà coseigneur foncier, mit une surenchère sur la somme de 1300 livres qu'avait offerte Mr de Caussanel. Mais peu de temps après le roi révoqua son édit sur l'aliénation du temporel, et M. de St Sulpice dut renoncer à son acquisition.

C'est en 1576 que la question se posa. M. Cabié a publié deux lettres des consuls de Cajarc qui se rapportent à cette affaire. La première (9 nov.), adressée à messire Jean de St Sulpice, ne parle cependant que de la façon dont ils veulent recevoir M. le comte de St Sulpice, son fils, et mad. de Négrepelisse, sa belle-fille. Mais la seconde, adressée à sa femme, dit très nettement que «depuis que la seigneurie de cette ville a été mise en vente, ils ont "entendu, par Mr Fournier, lieutenant de juge - que mgr de St Sulpice était en volonté d'y surdire et de l'avoir". Les consuls avaient déjà pris la résolution d'acheter eux-mêmes la seigneurie au profit de la communauté, mais ils se retirent devant lui, "par le désir et bonne affection que nous avons que Mr de St Sulpice soit pour l'avenir notre naturel seigneur". Mais s'ils croyaient qu'elle dût tomber en d'autres mains, ils emploieraient toutes leurs facultés et leurs puissances à l'empêcher et à se racheter plutôt en faveur du roi...» Ils promettent de se montrer bons, fidèles et loyaux sujets. Une lettre du 20 avril 1577 d'un fermier du greffe de Cajarc montre que Mr de S-Sulpice avait déjà acheté la seigneurie. Déjà Cajarc était aux mains des calvinistes. Elle est mentionnée dans le testament de ce personnage (29 avril). La seigneurie était encore en janvier 1580 entre ses mains, comme on peut voir par une lettre de M. de Salvagnac. Dadine d'Hauteserre avait prêté à M. de Saint-Sulpice 248 livres. Le 6 mai 1580, les consuls lui écrivirent, bien que protestants, qu'ils se tiennent «au premier rang de ses fidèles serviteurs» et que les courriers peuvent passer chez eux «en toute sûreté». Le 27 juin 1587, le baron de S. Sulpice, son fils, donne en arrentement la levée des droits qu'il a sur la seigneurie de Cajarc. La seigneurie revint à son frère, l'évêque de Cahors, par le retrait de l'édit concernant l'aliénation du temporel.

bullet_b.gif (912 octets) Autres seigneurs et familles seigneuriales

bout1.gif (925 octets) Famille de Barasc

Nous ne sommes pas surpris que l'importante famille de Barasc (Barasconis) ait eu des possessions dans la juridiction de Cajarc, puisqu'elle possédait au XIIIè siècle une bonne partie de la vallée du Célé de Brengues à Cabrerets et qu'elle eut sur le Lot Montbrun et Larnagol. Cela ne veut pas dire, répétons-le, que l'évêque Géraud de Barasc ait acquis de là ses droits sur Cajarc, c'est absolument impossible, mais cela explique les relations des de Barasc avec les habitants de cette ville, que nous indiquent certains documents.

Nous avons vu que les droits d'Arnaud de Barasc avaient été acquis par Raymond de Pauchel (grâce à un échange fort avantageux pour le premier qui reçu le repaire de Sainte-Neboule).

En 1255, Déodat de Barasc et les consuls étaient en différend au sujet des limites de certains terroirs dans la région de Saint-Chels, hérités de Bertrand de Larnagol. Un clerc du comte de Poitiers, Etienne de Banhols serait arbitre. Il y eut encore des difficultés, en 1290, au sujet des limites du côté de Gréalou, cette fois avec Arnaud de Barasc ; elles furent également terminées par arbitrage. Plus tard, 1313, Arnaud de Barasc, fils du précédent, chevalier, et Isarn de Cadrieu, damoiseau, firent une transaction avec les consuls au sujet du droit de pêche sur le Lot.

Aucun des actes concernant à la fois les de Barasc et Cajarc, sauf à ce que nous avons rapporté de la vente faite, par voie d'échange, à l'évêque, vers 1308, ne mentionne la seigneurie des de Barasc sur la ville de Cajarc. Nota : il y avait des difficultés entre l'évêque et Arnaud de Barasc au sujet des fourches patibulaires du Pech Berti sur les limites de Gréalou.

bout1.gif (925 octets) Famille de La Roque

La famille de La Roque-Toirac avait quelque possession dans l'étendue de la juridiction de Cajarc : en 1257, Geniès de la Roque, chevalier de Cajarc, fait donation aux habitants du droit de faire paître leurs troupeaux dans les bois, plaines et pâturages qui s'étendent depuis le castrum de Saint-Cirq jusqu'au Célé du côté de Figeac (son nom de Geniès et le fait de donner le droit de paissance sur le causse qui s'étend entre le Lot et le Célé nous fait penser que ce personnage doit avoir bâti le château qui porte son nom sur les bords du Célé et qu'il est le chef de la branche qui s'appellera «de Geniès». Voir généalogie des de Geniès par M. le chanoine Ad. Foissac). ses fils Arnaud et Hugues, âgés de plus de 15 ans, approuvèrent cette donation. C'est probablement de ce dernier qu'il est question, mais comme déjà décédé, dans un acte de 1297, où il a le titre de chevalier, comme possédant des terres du côté d'Andressac. En 1281, il avait fait vente d'un «boygue» à l'évêque Aymeric d'Hébrard, dont la maison était voisine de la sienne. Il y a un Gme de la Roque dans le manuscrit de Gaubert Pelphi (Causa contra procuratorem regium super facto belli Gme de la Roca.).

bout1.gif (925 octets) Famille de Balaguier

Cette famille importante, qui se confond parfois avec celle de Cardaillac, prétendit avoir quelque chose de plus que les autres. En effet, en 1300, Bertrand de B. se dit coseigneur de Cajarc et de Capdenac et confirme des ordonnances portées par les consuls, et l'on ne voit pas que proteste «Galhard Bourcier, bayle de Cajarc pour le redoptador payre en christ monsenhor Sicart de Montaigu, avesque de Cahors». Coseigneur, il avait bien le droit de prendre ce titre, parce qu'il avait des biens dans la presqu'île d'Andressac. Comme viguier avait-il le droit de confirmer les ordonnances consulaires ? Sans doute, puisque le bayle assiste à cet acte, ainsi d'ailleurs que d'autres viguiers.

D'après le man. 41, de Gaubert Pelphi, Raymond de Cornil avait acheté les droits de Guillaume Balaguier (200 livres t.) et Raymond de Pauchel ceux de Bertrand de Balaguier, en lui cédant en retour ses droits sur Montsalès et Balaguier. D'après un long rouleau des archives de Cajarc, Gaillard de Balaguier avait déjà cédé ses droits à Géraud Barasc pour cent livres, ce qui est reconnu par son fils Arnaud de Cardaillac ; plus tard, Guillaume de Balaguier, damoiseau, fils et héritier de Raymond de B., seigneur de Salvanhac (voir ce nom) vend à l'évêque Raymond de Cornil sa part de la justice haute et basse, et tout ce qu'il possédait et tenait en fief et à hommage dudit seigneur évêque et de l'église de Cahors, pour 200 liv. t. ainsi que le dit Gaubert Pelphi, mais ici, on dit de plus que Guillaume s'engage pour ses frères Aymeric et Gaillard, et qu'il excepte de cette vente les cens, acapte et fiefs, les lods et ventes, et déclare qu'il n'est tenu ni lui ni ses successeurs, de rendre l'hommage. Il tiendra seulement tout cela en fief franc et simple de l'évêque et à chaque changement d'évêque il ne devra qu'une simple reconnaissance.

Il est plusieurs fois question des Balaguier dans les documents de Cajarc, c'est-à-dire surtout de la branche qui possède Salvagnac, sur la rive gauche du Lot : En 1291, le sénéchal de Rouergue, à la demande des gens de Cajarc, interdit à Gme de B. de lever un péage dans sa terre de Salvagnac sur les bords de la rivière (d'après publication faite de cet acte en 1359 contre un autre Guillaume de B.). Peut-être ce seigneur ne voulut pas obéir à cette sentence ; quoiqu'il en soit, il eut à subir la colère des gens de Cajarc. Une plainte de 1305 adressée au sénéchal nous apprend que les sergents des consuls ont attaqué les siens sur la voie publique, les ont poursuivis jusqu'à son château et les ont même blessés. Une enquête fut ordonnée en avril 1306 ; l'instruction n'était pas terminée en juin 1308.

Nous avons déjà relevé qu'en 1359, il y avait encore un procès avec un second Guillaume de Balaguier, de Salvagnac, au sujet du péage. Celui-là était fils de Gisbert de Balaguier. Un siècle plus tard, un autre Guillaume était également en procès avec les consuls, devant le parlement de Montpellier, parce qu'on plaidait pour la possession de certains terroirs situés sur la rive gauche du Lot, terre du Rouergue. Les consuls disaient que ces terrains leur avaient été inféodés, moyennant un denier tournoi d'argent d'acapte. Mais le seigneur de Salvagnac refusait la pièce de monnaie, contestant l'inféodation.

Notons encore, au sujet des Balaguier, que les consuls assistent aux funérailles d'Hugues de Balaguier.

bout1.gif (925 octets) Famille de Cardaillac

Les de Cardaillac-Brengues, proches parents des de Balaguier (qui sont peut-être une branche de la grande famille) eurent des prétentions sur le territoire de Bancourel (aujourd'hui commune de St Chels) ; Hugues de Cardaillac, damoiseau, seigneur de Brengues et de Cardaillac abandonna tous ses droits, moyennant une petite rente de 3 sétiers et 1 émine de froment (28 mai 1324). D'après lui, ses droits provenaient de l'échange fait avec le grand prieur de l'Hôpital Saint-Jean de Jérusalem avec lequel il avait échangé des biens du côté de Latronquière pour ceux que les Templiers avaient possédés à Brengues (voir ce nom). Les damoiseaux Bernard de la Roque et Bert. de Marcenac furent témoins.

bout1.gif (925 octets) Famille d'Hébrard

Cette famille s'est acquis assez de gloire sans que nous soyons obligé de croire aux origines légendaires que lui attribue Malleville, qui la fait remonter jusqu'à Saint Sulpice, archevêque de Bourges, ou à un Evrard ou Eberhard, duc de Frioul. Il est malaisé de rien préciser d'ailleurs, puisque le nom d'Hébrard (prénom) se trouve un peu partout. Nous pensons qu'elle était, cette famille Hébrard de Cajarc et de Saint-Sulpice, originaire de Gourdon, et c'est par là d'ailleurs que les Hébrard du Rocal se rattachent à ceux de Saint-Sulpice. Il y a plusieurs personnages de ce nom mentionnés dans le cartulaire d'Aubazine. Un de ces personnages, sans doute ce Guillaume d'Hébrard dont parle Malleville, qui vivait vers 1180, vint s'établir à Cajarc, par alliance avec une des familles du pays et fut le chef de la branche de Cajarc et de Saint-Sulpice. Cette branche posséda dans Cajarc une maison appelée la Salle d'Hébrard ou l'Hébrardie, et qui doit être le château de la Salle, dont il reste encore quelques beaux débris au centre même de la ville.

Le premier personnage important de cette famille fut Aymeric d'Hébrard, qui fut évêque de Coïmbre (1279-1295) et le second fondateur du couvent d'Espagnac sur le Célé. C'est lui (et non comme on l'a trop répété, François de Cardaillac) dont la statue couchée se trouve encore dans ce qui reste de l'église bâtie par lui à la fin du XIIIè siècle. Il possédait sur les bords du Lot un moulin (Primitivement appelé dels Carceiriers) qui porte encore le nom de moulin de Coïmbre. Il est vrai que son frère Raymond et son neveu, appelé aussi Raymond, furent successivement évêques du même diocèse portugais (1318 et 1324). Un autre membre de la famille fut, du vivant d'Aymeric, vice-chancelier de Sicile, Gaillard d'Hébrard. Un autre Gaillard d'Hébrard, petit neveu d'Aymeric, mourut avant son père, Guillaume (1296 - arrentement par Gme d'Hébrard, chevalier, d'un jardin appartenant à son fils). L'année précédente, l'évêque lui avait fait une donation importante, notamment de ses moulins, de sa métairie du Sabatier, avec tour, du côté de Sasserat, de divers autres biens, par exemple sur le pech Saint-Martial, et de tout ce qu'il possédait, par diverses acquisitions, sur la seigneurie et dans la ville de Cajarc.

Le premier testament de l'évêque (1286), mentionne comme neveu Guillaume d'Hébrard, chevalier, qu'il fait son héritier universel ; il lui substitue son autre neveu (Gaillard), puis Hector de Crégol (sans doute fils d'une soeur), chevalier ; puis les enfants de sa nièce, Guillemette, femme de Pierre de Saint-Jordy (près Lacapelle-Balaguier). Les exécuteurs testamentaires furent son frère Rd d'Hébrard, alors simple chanoine de Cahors, son cousin Guillaume de Goudou, chantre de l'église de Coïmbre, et l'archiprêtre de Cajarc. Le codicille est du mois de novembre 1295, peu de temps avant la mort de l'évêque : on y remarque cette curiosité qu'il lègue au monastère d'Espagnac tous ses serviteurs et servantes (faut-il traduire serfs et serves ?) et tous les Sarrasins et Sarrasines qu'il avait avec lui. Et veut être enseveli dans le tombeau qu'il a fait faire lui-même à Espagnac. C'est d'ailleurs là qu'il mourut.

La famille d'Hébrard s'installa au château de Saint-Sulpice sur le Célé, mais ne cessa pas d'avoir des relations avec Cajarc. Elle fournit à l'abbaye de Marcillac de nombreux abbés, dont l'un, Raymond, fut au XVè siècle, évêque titulaire de Byblos ; des prieures à la maison d'Espagnac ; au diocèse de Cahors un de ses évêques les plus remarquables, Antoine d'Hébrard (1577-1600) ; à la France plusieurs guerriers fameux et un ambassadeur, Jean d'Hébrard de Saint-Sulpice, père de l'évêque Antoine, dont on a publié la correspondance. Ses possessions quercynoises passèrent à la famille d'Uzès ; la branche agenaise du Rocal a succédé à la branche cajarcoise.

bout1.gif (925 octets) Famille de Cajarc

Cette famille fut alliée à celle des Hébrard : le fait de porter toujours ce nom de Cajarc semblerait indiquer qu'elle représente la plus ancienne famille seigneuriale du lieu. Les documents des Archives (parchemins ou registres) sont remplis de ce nom. Il y aurait eu au XIè siècle un Oldoric de Cajarc. Ce prénom d'Odolric pourrait bien rattacher la famille aux vicomtes de Saint-Cirq. La famille était très nombreuse : c'était la Cajarquie : elle avait une chapelle dans l'église «davas la capela de la cajarquie» ; on parlait des terres dels Cajarquens. Les de Cajarc furent seigneurs de Gaillac.

L'évêque Barthélémy de Roux acheta leurs droits aux trois frères Simon, Bertrand et Gaillard de Cajarc (voir plus haut) - En 1258, le même sert d'arbitre entre les consuls et les trois frères Pierre, chevalier, Raymond et Hugues : le chevalier avait battu le berger de la communauté de Cajarc et fait faire du dommage à la terre des consuls, au moins pour 20000 sols, par des hommes de Figeac, et brisé avec une buscailhe (sorte de bombe) les portes de la maison consulaire. Il fut réglé que les gens de Cajarc auraient la jouissance (explegium) des herbes, bois, eaux, des terres hermes et incultes appartenant auxdits seigneurs entre le Célé et le Lot, sauf dans l'étendue des mas de Scabassa et de l'albenque de Cami.

Dans l'acte de vente d'un «boygue» à Cajarc par Hugues de la Roque, chevalier, fils de Geniès de la Roque, à l'évêque Aymeric (1280-1281), il est dit que cette vente fut laudimée par G. Robert, bayle de Cajarc pour l'évêque de Cahors, au nom dudit évêque et des héritiers de Raymond et Gaillard de Cajarc de qui mouvait l'entrée dudit boygue.

En 1276, le chevalier Pierre et ses deux frères cèdent une terre à la léproserie. En 1291, Pierre de Cajarc, damoiseau, fils de feu Pierre de Cajarc, chevalier, donne quittance aux consuls d'un cens de 4 livres qu'ils lui ont payé pour des terres qu'ils tiennent de lui. Celui-ci était mort en mars 1308 (v. st.) ; à cette date le sénéchal du Rouergue, Pierre de Ferrières, confirme l'acquisition faite par deux habitants de Villeneuve du fief d'Anglars, des héritiers de feu Pierre, damoiseau. Pierre de Cajarc avait testé dans le courant de l'année 1307 : par son testament, il fondait un obit sur le repaire de Flaujac qui lui était venu par son mariage avec Aymare de la Roque, ; il faisait un legs en faveur de son frère Gausbert ou Gasbert, et toute sa succession à son fils, appelé aussi Gausbert, lui substituant successivement ses frères Gausbert et Hugues de C., et ses cousins Arnaud et Hugues de Marsa, mais seulement pour un tiers (un tiers à des neveux : Arn. et Gme Riols et l'autre tiers à la chapellenie de la Cajarquie et à une autre chapellenie fondée chez les Religieux Jacobins de Cahors). Un autre Pierre, damoiseau, est témoin, en 1328, dans un acte passé à Bruniquel, ce qui nous fait penser qu'il était le chef de la branche qu'on trouve établie dans cette ville jusqu'au XVIIè siècle.

En 1290, Gausbert et Pierre, frères, étaient témoins dans l'acte de délimitation de Gréalou et de Cajarc. Citons encore, en 1303, Raymond de C., clerc, réclamant au nom de son frère, le chevalier Laurent de C., contre son inscription sur la liste des tailles.

En 1329, l'on voit Gausbert de Cajarc approuver une vente faite à Gme Périer, marchand, de terres mouvant de lui, mais jouies par les consuls au nom de l'hôpital ; il se réserve un léger cens et 3 deniers d'acapte. Nous pensons qu'il est le même que le damoiseau de ce nom que l'on trouve à la cour de Jean XXII, tantôt comme damoiseau de Pierre de Via, neveu du pape, plus tard, 1322, comme directeur (soldamus) des prisons pontificales : il est nommé encore en 1331, dans un acte de la chambre apostolique intéressant Raymond d'Hébrard, évêque de Coïmbre. Son nom est écrit de plusieurs façons dans les documents de Cajarc (Gasbert, Gausbert, Guisbert). Guisbert est dit seigneur de Gaillac, dans un acte de 1332. Il est peut-être d'ailleurs différent du soudan des prisons papales. Nous avons pu voir que cette famille de Cajarc était nombreuse. L'un des deux doit être le fils de ce Pierre de Cajarc qui testait en 1307.
En tout cas il y eut d'autres Guisbert de Cajarc. En 1363, Guisbert de C., damoiseau, est nommé parmi ceux qui reconnaissent la souveraineté du prince de Galles. C'est lui qui épousa damoiselle Carbonières d'Hébrard. La généalogie de Bourrousse de Lafore le dit seigneur de Gaillaguet : on trouve en effet quelquefois cette forme pour Gaillac. Vers le même temps on trouve, en 1346, Aymeric de Cajarc, damoiseau, nommé pour un bref d'indulgence in articulo mortis ; en 1353 un moine appelé Déodat de Cajarc, transféré de Moissac à Aurillac, et un recteur de Cordres en Albigeois, appelé Guillaume de C. sont dits fils de Bertrand de Cajarc. Nous laissons ici tous les autres personnages ecclésiastiques de cette famille mentionnés dans les registres vaticans.

Le cabinet des titres porte les noms de Guyon et de Raymond de Cajarc, le premier sur la montre de Gme de Cardaillac-Varaire, le second sur celle de Marquès de Cardaillac-Brengues.

En 1405, noble Rigal de Cajarc arrente à un nommé Masbou des terres qui touchent à celles de l'hôpital de Cajarc et à celles de Jean Hébrard. On trouve, en 1403, Arnaud, qui se dit seigneur de Cajarc.

Un procès que Guisbert de C. eut vers 1460 avec les consuls de Cajarc nous donne le nom de son père, Antoine de C., chevalier, fils lui-même du chevalier Arnaud de C., et le nom de sa mère Andine de Roquemaurel. Le procès durait encore en 1478. Dans un registre qui commence à l'année 1462, il est dit que les consuls lui devaient une redevance de 4 livres tournois toutes les fois qu'il achèterait (qu'il lui serait nécessaire d'acheter) une nouvelle barque pour le port de Gaillac. Il donne quittance et signe Gyisbert de Cajarc. Il avait épousé, en 1460, Mirade de Morlhon-Sauvensa. Ce fut sans doute en premières noces, mais il épousa ensuite Jeanne de Flaujac, de qui il eut Olivier de Cajarc. Ce second mariage (à moins, chose plus probable, qu'il n'y ait eu deux Guisbert de suite) lui avait apporté la seigneurie de Flaujac, près Lalbenque, dont cependant la famille possédait une partie provenant du mariage d'Aymare de la Roque avec Pierre de Cajarc (testament de Pierre de Cajarc, damoiseau, 1307, rapporté plus haut). En 1485, noble homme Guisbert de Cajarc, seigneur des lieux de Gaillac et de Flaujac donnait à bail une terre à Flaujac. Son fils Olivier est nommé dans un acte de 1502, analogue à celui de 1462, relativement au port de Gaillac. Il est dit plusieurs fois seigneur de [mot rayé].

Le 5 décembre 1505, Guisbert de Cajarc échange la terre de Flaujac avec Gisbert de Durfort (branche de Calamane) contre la terre de Gayffier, en la paroisse de Gaillac (aujourd'hui commune de St-Jean de Laur - voir ce nom), du moins la partie de cette terre qui était venue aux Durfort des Cornavy, de Cajarc. Olivier et son frère Arnaud, prieur de Cami, près Payrac, ratifièrent l'acte fait par leur père.

Guisbert était mort l'année suivante, et ses deux fils échangent également avec M. de Durfort des biens qu'ils ont acquis d'un marchand de Cahors originaire de Flaujac.

Olivier épousa Anne de Cadrieu. Il en eut un fils, Gilbert de Cajarc, qui se maria avec Marguerite de Narbonnès (1534). Gisbert eut, entre autres enfants, Jeanne de C. qui épousa Charles de Durfort de Flaujac, et Olivier, qui épousa Marguerite de Durfort. De ce mariage naquit Jacques de Cajarc qui épousa Jeanne de la Valette-Parisot, de Lalbenque (1626). Sa soeur Marie épousa noble Gaspard de Villeneuve. De Jacques naquit Charles de C. qui épousa, en 1649, Marie-Louise de Montbrun. Il faisait reconnaissance à l'évêque de Cahors pour ce qu'il avait dans Cajarc (En 1665, il hommageait au roi : il est dit seigneur de Gaillac, Camy et Puyjourde). Il vivait encore en 1698. Sa fille Marthe, dame de Gaillac, se maria avec Pierre de Raynal, conseiller à la cour des Aides ; elle était veuve en 1692, au moment du mariage de sa fille Claire avec Barthélémy de la Valette.

Nous ne savons pas de quelle façon la seigneurie de Gaillac passa à la famille de Roquemaurel. En 1705-1709 il y avait procès entre les consuls de Cajarc et messire Jean-Joseph de R., messire Pierre et dame Marie de R., frères et soeurs, au sujet du droit de passage et de chauffage que la communauté de Cajarc disait avoir dans le territoire de Gaillac. En 1734, Pierre de R. est dit seigneur de Gaillac, demeurant audit château. Est-ce un fils ou le frère de Jean-Joseph ?

Pour en finir avec cette famille, il faut dire qu'on en trouvait au XVIIè et XVIIIè siècles, une branche à Camy près Gourdon et à Gourdon même : En 1628, Jacques de C. se disait seigneur de Gaillac et de Camy, habitant en son château de Camy ; en 1665, dans son hommage au roi, Charles de C. se dit seigneur de Gaillac, de Camy et de Puyjourde. Nous avons plusieurs membres de la famille prieurs du prieuré de Camy, mais nous ne savons pas comment elle eut la seigneurie de ce lieu, bien que nous ayons les noms de plusieurs membres de la famille résidant à Camy ou à Gourdon. En 1708, une Marguerite de Cajarc épousait Christophe Guyot, avocat ; de ce mariage vient, dit-on, la famille de Guyot de Camy.

Une autre branche habitait Calvignac, elle fut maintenue de noblesse, en 1698, comme la branche de Gaillac. Je ne relève que le nom de Daniel de Cajarc qui reçoit, en 1622, des lettres de pardon «pour avoir suivi les sieurs de Rohan, La Force, Comte d'Orval et autres nos rebelles de la R.P.R., même ès prises des villes de Figeac et de Capdenac».

Nous n'avons pas trouvé de qui était le fils Paul de Cajarc (ses armes sont bien celles de la famille), écuyer, seigneur dudit lieu, commissaire extraordinaire des guerres en 1542, porteur d'enseigne de 50 lances sous la charge de M. de Montpesat en 1543, capitaine du château de Leucate en 1560.

En 1679, Pierre de Cajarc, sieur de la Grave, est un des consuls de Cajarc.

bout1.gif (925 octets) Famille de Gréalou

Différente des de Barasc, seigneurs de Gréalou, mais probablement apparentée ou alliée à cette famille. Le voisinage explique que l'une comme l'autre eût du bien dans Cajarc. On voit, par exemple, en 1369, que Déodat de Gréalou, damoiseau, est seigneur féodal de vignes à Laplanhe (du côté de Larnagol et du pech St Martial). En 1461, Guiral de Gréalou (noble), était créancier des consuls. De même, en 1464, Jean de Gréalou (quittances).

bout1.gif (925 octets) Famille de Besur

Inconnue ; nous constatons seulement que le chevalier Guillaume de Besur est consul de Cajarc en 1317.

bout1.gif (925 octets) Famille de Gaillac

Au XVIIè siècle, à cause de la seigneurie des de Cajarc, on trouve souvent N. de Gaillac pour N. de Cajarc. Mais il dut y avoir une famille de ce nom. En 1243, Bertrand de Gaillac est bayle pour le comte de Toulouse et marque de son sceau (armes parlantes : coq (gallus) surmonté d'une étoile) une pièce relative à Saint-Cirq la Popie.

En 1369, un arbalétrier quercynois du nom de Jean de Gaillac se fit remarquer par son adresse. En 1322, Pierre de Gaillac était prieur de Livernon ; Sicard de Gaillac, familier de Jean XXII, fut chanoine de Mende et archiprêtre de Gardouch (diocèse de Toulouse) ; Guillaume de Gaillac, clerc du diocèse de Cahors, 1349.

bout1.gif (925 octets) Famille de Cadrieu

Alliée à celle de Gréalou. Isarn de Cadrieu dispute, en 1313, aux consuls de Cajarc, des droits sur la pêche du Lot. Pour cette famille, voir la notice sur la commune de Cadrieu.

bout1.gif (925 octets) Famille Eche ou Echer

Cette famille, alliée à celle d'Hébrard par le mariage de Veziane d'Hébrard, cousine de l'évêque Aymeric, avec Géraud Eche, se trouve seulement aux XIII et XIVè siècles. Nous avons émis ailleurs l'hypothèse que c'était la même famille que les Ithier ou Ichier, de Gourdon. Il y eut aussi une famille de ce nom à Puy-l'Evêque où l'on trouve longtemps une maison de la Ichayrie. Mais les documents de Cajarc portent tous Eche (Dans d'autres documents on trouve, 1244, un Pierre del Cheir caution avec Bernard de la Tour pour Pierre de Barasc). C'était en tout cas une famille noble. On trouve Hugues Eche, chevalier, dans des actes de 1290, 1300, 1310, 1314 ; Arnaud Eche, damoiseau, dans des actes de 1340, 1344, 1346 ; celui-là est même consul de Cajarc.

bout1.gif (925 octets) Famille de Pechdo

Cette famille qu'on trouve surtout à Puylagarde, Saint-Jean de Laur, Montbrun, etc (en latin de Podio Dano, en roman Puech doa) et qui existe encore aujourd'hui, mais sans avoir le titre de noblesse, avait quelques possessions dans la région cajarcoise. En 1309, Amaury ou Aymeric de Pechdo (on a traduit Puydoan) était en procès avec les consuls.

bout1.gif (925 octets) Famille de Viguier

(ou Vigier, on a traduit aussi Vigery). Elle avait acquis, en la personne d'Arnaud Viguier, damoiseau (appelé Arnaud Viguier, le breton, dans la sentence arbitrale de 1314), la part de juridiction de Bertrand de Balaguier, mais il la céda tout de suite à Barthélémy Périer. Nous avons vu qu'au moment de la révolte contre l'évêque Géraud de Barasc, Hugues Viguier avait dû y prendre une part très active, puisqu'il fut un de ceux que Géraud excepta de son pardon, en 1247. Il est question, en 1407, d'une chapellenie possédée par H.V.. Arnaud Viguier assista comme témoin au premier testament d'Aymeric, évêque de Coïmbre. On trouve qu'en 1340, Pons Viguier, damoiseau, fils de feu Arnaud, avait vendu à Aymeric Périer des rentes sur une propriété située près de la léproserie.

bout1.gif (925 octets) Famille de Livernon

Cette famille avait des droits sur la terre de Sassenat (entre le Lot et le Célé, cne de St Chels). En 1265, Gasbert de Livernon était en procès avec les consuls de Cajarc, on recourut à l'arbitrage de l'archiprêtre et de deux bourgeois et il fut décidé que les consuls donneraient pour avoir la propriété dudit mas une somme de 40 livres caorsines ; et Guillaume de Livernon, peut-être fils de Gasbert, devenu citoyen de Valence, abandonna tous ses droits.

bout1.gif (925 octets) Famille de Larnagol

Nous pensons que cette famille de Livernon n'était qu'une famille de marchands, ayant seulement la directe du mas de Sassenat. Quelques années auparavant, en effet (1255), il y avait eu un autre arbitrage, celui-là exercé par un clerc du comte Alphonse de Poitiers, au sujet du même mas. Et cette fois, c'est le chevalier Dorde de Barasc, qui disputait la juridiction de Sassenat aux consuls, comme héritier de Bertrand de Larnagol. Les consuls furent condamnés à payer cens et acapte audit chevalier pour une partie des terres disputées.

bout1.gif (925 octets) Famille de Vidaillac

Ecrit souvent Vidilhac, dans les documents.

Guillaume de Vidaillac, bourgeois de Figeac, avait des droits sur le village d'Ussac (sur les limites de Gréalou et de Saint-Chels, jadis en la commune de Cajarc). Ces droits disputés par les consuls qui rattachaient ce village à Sassenac furent partagés par un arbitrage de l'évêque Barthélémy de Roux. [Un] acte nomme Gaillard et Rayd de Vidaillac comme les frères et les héritiers de Guillaume. Hugues de Vidaillac, bourgeois de Figeac, est témoin au testament de l'évêque de Coïmbre (1286).

bout1.gif (925 octets) Famille Cornavi

Bourgeois de Cajarc anoblis au XVè siècle. Nous avons vu un archiprêtre de cette famille et à cette occasion le nom de Jean Cornavi, qui fut en relation avec l'archiprêtre Olivier Prince. Les Cornavi furent alliés aux de Cajarc et aux Durfort. C'est par eux que ces derniers eurent la propriété d'une partie de la terre de Gayfier qui passa, ainsi que nous l'avons dit, par échange de Flaujac aux de Cajarc. Les Cornavi eurent également le château de Geniès sur le Célé et les terres qui sont sur le plateau entre Sauliac et St Martin Labouval. En 1424, on trouve une reconnaissance en faveur de Pierre Cornavi pour une maison au barry de Lapeyre près de la porte de ce nom, sur le chemin de Cajarc à la fontaine de la Caunhe. A la même date, Mathurin de Cardaillac-Brengues lui cède certaines rentes nobles.

bout1.gif (925 octets) Famille Duèse

Nous citons seulement à titre de curiosité ce nom qui fut celui de Jean XXII et qu'on trouve à Cajarc au XVè siècle : Pierre D., consul en 1425 ; Raymond D. qui obtient en 1435, l'autorisation de faire certaines réparations à sa maison.

bout1.gif (925 octets) Famille Périer

Peyrerii. On a vu ce nom-là plusieurs fois déjà : on le trouvera souvent sur les listes consulaires - Barthélémy Périer montre son indépendance à l'égard de l'évêque Raymond Pauchel, en revendant au roi une part de juridiction acquise par lui des de Viguier et déjà vendue à l'évêque ; et à l'égard de Hugues Géraud en lui déclarant comme consul qu'en lui présentant les clefs de la ville, il agit en vertu des coutumes, mais non en vertu de la sentence arbitrale rendue contre les habitants et qu'il déclare nulle.

Nous ne serons pas surpris, en entendant cette façon de parler, que plus tard d'autres membres de cette famille aient des difficultés avec l'évêque. Celui-ci en avait eu d'ailleurs même avec les consuls (1310-1311) au sujet de certains terrains. Il insulta les consuls et dut faire amende honorable.

Les registres vaticans nous font connaître un procès qui eut lieu entre Bernard Périer et les officiers de l'évêque Bertrand de Cardaillac. Ceux-ci l'avaient condamné pour crime d'usure : il en avait appelé au Saint-Siège et l'auditeur des causes du Palais Apostolique lui donna raison et condamna l'évêque à des dommages et intérêts. Quand Périer réclama, les clercs de l'évêque, Pons de L'Herm et Et. Lacoste revinrent sur la question d'usure et le citèrent à l'officialité. Périer récusa un tribunal dont il suspectait la partialité et demanda des arbitres devant qui sans crainte il put se justifier. On les lui refusa. Nouvel appel de Périer au Souverain Pontife. Les clercs épiscopaux, Pons de Lherm et Pierre Raymond de Morengio, n'en tinrent aucun compte et l'accusant d'avoir acheté des marchandises fort au dessous de leur valeur le déclarèrent usurier et prononcèrent la saisie de ses biens. Périer en appela encore au Pape et en obtint des lettres d'information adressées à l'official d'Albi, à un chanoine d'Albi et au prévôt de St Salvi (même diocèse). En vertu de ces lettres, il fit citer devant les enquêteurs l'évêque de Cahors et ses clercs, mais le chanoine Pe Gaussens mourut sur ces entrefaites. La cause resta en l'air. Périer obtint d'autres lettres et l'un des enquêteurs nouveaux fut Gme de la Popie, chanoine d'Albi. Mais voilà que Gasbert d'Orgueil, commissaire de l'Inquisition et le clerc Barthélémy de Fons, commis par l'évêque de Cahors, le citent devant eux pour répondre du fait des usures. Leur relation avec l'évêque les rendant suspects, Périer fait un dernier appel, se disant ruiné par toutes ces affaires, mais prêt à comparoir devant le juge que sa Sainteté lui donnera. Clément VI écrivit à l'évêque d'Albi d'instruire cette affaire (12 août 1346). Mais nous ne savons pas la suite. Cette affaire, même sans sa conclusion, nous a paru intéressante : elle montre comment un bourgeois de Cajarc pouvait se défendre contre son seigneur, même évêque.

Ce qui nous donne une idée de l'importance de cette famille bourgeoise, c'est que, en 1341, Guillaume Périer, obtenait en sa faveur des lettres de sauvegarde royale (Paris, 7 juin 1341), pour ses possessions dans le territoire d'Andressac. Ces lettres furent vidimées par le viguier de Figeac, Gme de St Chamant, et publiées officiellement par un notaire. Périer avait acquis ces terres d'Arnaud Eche (ici écrit Yche). Sur cette famille et notamment sur Foulc Périer, nonce-collecteur en Aragon.

bout1.gif (925 octets) Famille Blaviel

(Blatvielh) - Ce nom, rendu célèbre à Cajarc par le député de la Révolution (Antonin-Innocent Blaviel (1757-1842) fils de Marie-Innocent, premier consul, et dlle Marie Salingarde ; il remplaça Cayla à la Convention et fut député aux Cinq-Cents jusqu'en 1798) et par le vicaire général du XIXè siècle, est mentionné fort souvent dans les registres consulaires au moins dès le XVè siècle. Mais cette famille n'eut d'autre seigneurie dans Cajarc que la seigneurie indivise du consulat, quand quelqu'un de ses membres fut consul.

bout1.gif (925 octets) Famille Gari

Gari ou Guérin (en 1294, Gaillard de Guérin, chevalier, Arnaud et Gme de G, damoiseaux, refusent de se liguer contre les consuls de Cajarc). Bertrand Guérin est consul en 1333, mentionné dans un acte où est témoin Pierre Guérin, damoiseau. On trouve encore un Pierre Guérin, en 1395, comme consul. En 1314, on trouvait Gme Guérin (Garini), chevalier.

bout1.gif (925 octets) Famille Boudou

D'après un Etat de 1631, le sieur Boudou, de Villeneuve en Rouergue, avait 60 livres de rentes foncières dans la juridiction de Cajarc, et le sieur Boudou, de Cajarc, 20. Cette famille Boudou est souvent nommées dans les archives de la ville et autres documents. En 1647, Me Pierre de Boudou, docteur en droit, était juge de Cajarc au nom de Mgr Alain de Solminihac.

Nous ne poussons pas plus loin l'énumération des familles importantes, nobles ou bourgeoises, de Cajarc (Dans un acte de 1313 (limite du droit de pêche), Olho del Leu [?], chevalier, est un des témoins. Nous avons vu ainsi que le chevalier Rd Bermon avait vendu [une] part des droits sur la viguerie à Rd Pauchel.), laissant ce soin à qui voudrait faire une monographie plus détaillée. D'ailleurs, nous donnerons quelques listes de consuls et quelques noms de simples habitants à l'article de la communauté.

Revenant sur le titre de cet article-ci, nous rappellerons que les nobles qui possédaient quelque chose en fief de l'évêque, soit en hommage, soit en simple reconnaissance, se titraient co-seigneurs de Cajarc, mais n'étaient que des seigneurs directs ou immédiats, l'évêque restant seul vrai seigneur suzerain. L'on trouve qu'en 1379, Arnaud de Barasc, sieur de Béduer, Bertrand de Balaguier, Arnaud et Hugues de Cardaillac, frères, seigneurs du castrum de Capdenac (?), Guillaume de Balaguier, sieur de Salvagnac, cèdent tous leurs droits aux consuls sur les fossés de Cajarc. Nous trouvons, presqu'à la même date (1369) l'expression suivante : «les barons de la viguerie de Cajarc».

(Fin de la deuxième partie)

Cajarc (1è partie)
Cajarc (3è partie)

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