Edmond Albe (1861-1926) - D'après un portrait photographique aux A.D. du Lot.
Edmond Albe
(1861-1926)
Les monographies
d'Edmond Albe

Quercy Historique

Berganty

Seigneurie
Communauté
Berganty
On trouve écrit aussi Breganty, mais ce n'est pas une raison pour y voir à l'origine, ainsi que le pense M. l'abbé Lacoste, un repaire de brigands.

La paroisse Saint-Martin de Berganty était dans l'archiprêtré de Saint-Cirq-la Popie et de plus annexée à l'archiprêtré lui-même ; mais dans les plus anciens pouillés (fin du XIIIè ou début du XIVè) quoique unie à l'archiprêtré, elle est mentionnée à part, ce qui semble bien démontrer que le vicaire de l'archiprêtre faisait là sa résidence.

Et nous en avons une preuve dans une pièce assez curieuse qui se rapporte au temps de l'hérésie albigeoise. C'est une bulle par laquelle Grégoire IX demande à l'évêque de Toulouse de pousser celui de Cahors à donner une autre cure au recteur de l'église de Bregantino, Hugues, qui avait de graves difficultés avec les parents de plusieurs femmes hérétiques arrêtées sur sa dénonciation, et dont deux avaient été brûlées.

Mais nous n'avons pas jusqu'à la Révolution d'autres noms de curés. Les registres paroissiaux de Saint-Cirq pourraient donner quelques noms des vicaires qui faisaient le service. Il y a à Berganty des registres de 1693 à 1793.

Au concordat, Berganty fut érigé en succursale, avec son ancien territoire et son premier desservant fut M. Pélaprat (1803).

En 1809, on lui attribue les villages de Mas de Fize, Pech Lamary, Guilhem, Nuc, les Bories Gourdonnaises.

L'église de Berganty, de date imprécise a été agrandie en 1859 ; le clocher est de 1888. Une tradition ? veut qu'il y ait eu là un couvent de Chartreux !

En tout cas, il dut y avoir quelques prêtres obituaires, si nous en jugeons par le nom du terroir des Clergues près du mas de Guillague.

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Il y eut une famille du nom de Berganty. Du moins il y a un Pierre de Berganty, nommé avec divers gentilshommes de la contrée, comme Raymond Barasc, qui avaient commis d'atroces violences contre les moines de Cardaillac. L'affaire fut portée, en 1291, à l'archevêque de Bourges, Simon de Beaulieu, au moment de sa première visite métropolitaine dans le diocèse de Cahors.

En 1259, Fortanier de Gourdon, hommageant au comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers, dénombrait ses bories qui sont près de Berganty. Ce sont les bories gourdonnaises.

Au point de vue seigneurial, Berganty dépendait du vicomte de Calvignac. En 1503, Raymond de Caussade, sieur de Puicornet, vicomte de Calvignac, dénombrait la terre de Brégantin comme membre de sa vicomté mais il en cédait la seigneurie directe, et la même année, plusieurs seigneurs hommageaient chacun pour sa part de Berganty ou plutôt par indivis tous ensemble : Antoine de Malroux, garde de la monnaie du roi à Villefranche de Rouergue, noble dame Marguerite de Saint-Amans, veuve de noble Pierre Durieu, et Jean Colomb, de Villefranche. De Villefranche était aussi, croyons-nous, noble P. Durieu.

Le 15 février 1643, noble Bertrand de Saunhac de Belcastel est dit seigneur de Berganty dans le contrat de mariage de sa fille Elisabeth avec noble Pierre de la Porte, seigneur de Larnagol.

bullet_b.gif (912 octets) Communauté

Berganty dépendait au point de vue judiciaire de la sénéchaussée de Cahors, au point de vue financier de l'élection et de la subdélégation de Cahors.

On a conservé son cahier de doléances. C'est, à peu de chose près, celui d'Arcambal. La seule chose à peu près personnelle, c'est que la moitié de la dîme de cette communauté avait été donnée au collège Pélegri avec la charge de recevoir deux enfants de la paroisse pour jouir des places dudit collège, charge qui est sans exécution depuis la translation à Toulouse de l'Université de Cahors (art. 8).


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bout1.gif (925 octets) Lapeyre

Primitivement cette paroisse s'appelait Notre Dame de Fage ou Lafage. Elle est mentionnée dans un vieux pouillé antérieur à Jean XXII, dans l'archiprêtré de Saint-Cirq la Popie, parmi les églises non soumises au décime, à cause de leur pauvreté, sous cette rubrique : Capellania de Faya ad presentationem prioris de Briva. Le pouillé Dumas, 1679, dit ignorer ce que peut être cette chapelle, à moins qu'il ne s'agisse de N.D. de Fages, située au lieu de Fages, puis transférée sous Mgr Alain de Solminihac, au lieu de Lapeyre : église annexe de Saint-Géry Rive d'Olt. Et en effet, en parlant de Saint-Géry, en l'archiprêtré Saint-André de Cahors, il met au nombre des annexes de Saint-Géry, Lapeyre et Pasturat. Territorialement, Lapeyre restait en l'archiprêtré de Saint-Cirq, mais au point de vue religieux, par son union avec Saint-Géry, elle faisait partie de l'archiprêtré de Cahors et de la congrégation foraine de Vers. Il y a d'autres exemples de ce fait.

L'ancien nom de Lafage se trouve dans un acte de 1281, du fonds Pélegri, à Toulouse. Bertrand de Jean achetait à Bernard de Vassal et à Guillaume Peyre leurs droits sur la terre de Lafage ; parmi les confronts se trouve le chemin de Cahors à St Cirq La Popie.

Il y avait une famille de ce nom, alliée à celle de Concots. Vers 1230, Guillaume de Concots avait pour femme Peyronne, fille de Bernard de Faix (Lafage).

Il y avait aussi anciennement une famille de la Peyre (de Petra) qui peut bien avoir contribué au changement de nom de la paroisse : Alix de La Peyre (XIIIè s.), Géraud de la Peyre (1343), Bernard de la Peyre, Jean de La Peyre, mentionnés dans une affaire de la région de Saint-Cirq.

Notre-Dame de Lafage est mentionnée dans une bulle de 1526. On trouve le nom de Fages, même en 1608, dan une collation de l'église Saint-Géry.

Le nombre des communiants en 1750 environ était 200.

La paroisse de Lapeyre fut érigée en succursale au Concordat ; elle eut en 1803 pour curé M. Tourele François.

En 1809, on lui assigne les villages de Lapeyre haute et basse - Parra - Carcavi, Boisgros.

En 1546, noble Gaillard du Garric, écuyer, se titrait sieur d'Uzech et de Lapeyre. Dans la généalogie de cette famille, M. l'abbé Foissac ne nous dit pas comment ce bourgeois de Cahors avait acquis la seconde de ces seigneuries. Il nous apprend seulement que le 2è fils de Gaillard fonda la seconde branche de cette famille.

Noble Jacques Du Garric, sieur de Lapeyre. En 1594, Jacques engage cette terre à son frère aîné, Antoine, Sr d'Uzech. Jacques a pour héritier noble Etienne Du Garric qui aliène la terre de Lapeyre à M. Pierre Dufour, conseiller du roi, pour payer les dots de ses soeurs et les dettes de sa maison ; mais son fils et son petit-fils ont encore le titre de sieur de Lapeyre. L'arrière petit-fils n'a plus ce titre (fin du XVIIè siècle). C'est donc vers ce temps ? que Lapeyre passa aux Galabert de Lapeyre de Hautmont [illisible].

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